mercredi 31 décembre 2008

RAGE AGAINST THE MACHINE: EVIL EMPIRE



L' "Empire du mal"? Les USA, bien sûr! Les critiquer et les insulter quoi qu'il en coûte, de manière têtue, aveugle, sourde et assourdissante: tel est le credo marxiste quelque peu cliché de ces californiens dont le ton ne faiblit pas sur leur deuxième livraison de 1996, quatre ans après leur mythique premier album éponyme. Même si, et leur attitude récente le montre, ils ne refusent jamais un petit compromis, comme leur lucrative reformation. Cette dernière a d'ailleurs tôt fait de décrédibiliser leur fond de catalogue en remplaçant l'assomante étoile rouge qui l'orne par le signe du souverain dollar. Ce qui est dommmage, car, du côté musical, le fait est que les quatre militants pratiquent un Metal Fusion qui est loin d'être le plus inintéressant et le moins excitant de leur époque. Chose qui aide pas mal, ces musiciens sont extrêmement talentueux et Tom Morello a inventé une nouvelle façon d'aborder la guitare qui rappelle bizarrement les platines d'avant l'ère bling bling.

Qu'en est-il d'"Evil Empire"? Il ne laisse, dès l'écoute de la première piste, que peu d'espoir: "People Of The Sun", toujours communiste certes, mais plus lassant et totalitaire que défricheur et révolutionnaire. Son riff est vraiment trouvé à l'arrache, et ennuyeux avec ça. En revanche, mention spéciale au batteur Brad Milk qui semble avoir été élevé chez Sly & The Family Stone tant sa frappe rythmée est funky. Les petites faims se souviendront de l'intro à la basse de "Tire Me", de l'intro énergique à la batterie de "Snake Charmer" des bruits de guitare chinetoques qui ouvrent "Year Of Tha Boomerang". Morello continue d'explorer les multiples potentialités de son instrument, quitte à le rendre désagréable ("Without A Face"), ou grotesque ("Revolver"). Pas de quoi faire bander un octogénaire. Heureusement que le groupe nous montre qu'il est encore capable de faire un "Bulls On Parade", qui mérite plus encore que sa réputation! Il allie énergie punk, puissance metal, flow rap pour le chant toujours étonnant de Zach de la Rocha, et hip-hop avec le solo en scratch de DJ Morello. A part ça, sur cet album, il n'y a vraiment pas de quoi être charmé comme l'animal de "Snake Charmer" dont on ne comprend toujours pas comment une mélodie aussi ennuyeuse peut le séduire.

Bref, cet impressionnant laboratoire d'expérimentations soniques, une fois décarcassé, ne contient quasiment que des compositions de qualité médiocre. Trop d'art fut sacrifié ici aux thèses maoïsto-anticapitalistes des textes. Il ne faudrait quand même pas oublier qu'avant d'être des enragés contre la machine, RATM est un groupe de rock.

Note: **

Liste des pistes:

1- People of the Sun – 2:30
2- Bulls on Parade – 3:51
3- Vietnow – 4:39
4- Revolver – 5:30
5- Snake Charmer – 3:55
6- Tire Me – 3:00
7- Down Rodeo – 5:20
8- Without a Face – 3:36
9- Wind Below – 5:50
10- Roll Right – 4:22
11- Year of tha Boomerang – 3:59

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Rage Against The Machine
-Live At The Olympic Auditorium (les deux derniers concerts en 2000)

A éviter:

-The Battle Of Los Angeles
-Renegades (album de reprises rigolo et original mais aux maigres prétentions artistiques)

lundi 29 décembre 2008

THE WHO: A QUICK ONE


L'ère mp3 est à la régression. A la mort de l'album en tant que concept. car les amateurs de musique se remettent à acheter morceau par morceau au lieu d'acheter des albums entiers. C'est bel et bien le retour du single, comme au début des années 60, ce qui nous amène à cette question: pourquoi n'y a t-il que peu ou prou de disques d'avant 67 chroniqués sur ce blog? La réponse est simple: avant cette année, on ne peut quasiment pas parler d'albums. Ceux qui se risquent au jeu ne sortent, au fond, que des compilations désordonnées.

C'est le cas des Who: à leurs débuts, jusqu'à "Tommy", ils ne furent qu'un groupe à singles. Et "A Quick One" le prouve: une importance fut donnée aux seuls morceaux et pas à la cohérence de l'album. Ce disque n'est qu'un recueil de petites ballades, de chansons d'amour, de chansons sur tout et rien. Un album photo de la première moitié des sixties. Tandis que les Beatles, grands architectes, s'affairaient à changer le monde à coup de "Revolver", le "A Quick One" de 1966 n'était qu'une brique de l'ouvrage, disparate, étrange ("Cobwebs and Strange", composition orchestrale de Keith Moon, complètement déglinguée), et qui donne parfois l'impression de ne mener à rien ("Don't Look Away"). Quelques loufoqueries peuvent faire sourire bêtement, comme les choeurs (suraigus dans "I Need You" et au début de "Heatwave", graves dans le flippant "Boris The Spider") ou les paroles ("Whiskey Man"). Tout cela n'en est pas moins grandiose dans son humilité et sa magie. Petit plus, sur chaque chanson, Keith Moon s'affaire à prouver au monde entier qu'il est bel et bien le meilleur (sic.) batteur au monde. Cet album reste un grand travail de collaboration, tous les membres du groupe ayant composé un titre. Malgré tout, au moment de boucler l'affaire, on fait un triste bilan: l'album est vide, creux. A la fin de l'enregistrement, le disque dure 20 minutes. C'est tout. Peu de groupes punk feront moins.

Ainsi, lorsque le producteur annonce au groupe que 10 minutes restent libres, un comble sur un 33 tours, les membres sont bien embêtés: les morceaux doivent faire 2 à 3 minutes, par tradition; un morceau de 10 minutes serait impensable! Pete Townshend a son idée pour tout sauver, il crée de toutes pièces une histoire loufoque en 5 parties, "A Quick One While He's Away". Le pitch? Une femme est en pleurs car son mari ne revient pas. Le village lui présente Ivor le camionneur (même le nom a été trouvé à l'arrache) qui propose de la consoler. Puis le mari revient et lui pardonne. Tout simplement. Fauchés, les Who ne peuvent se payer des violoncelles sur ce chef-d'oeuvre imprévu: ils se retrouvent à chanter "Cello, cello, cello..." pour conclure ce qui reste le premier mini-opera rock de l'histoire. Sur un album vieillot, un peu raté, mais infiniment vénérable.

Note:****1/2

Liste des pistes:

1- Run, Run, Run – 2:43
2- Boris the Spider – 2:29
3- I Need You – 2:25
4- Whiskey Man – 2:57
5- Heat Wave – 1:57
6- Cobwebs and Strange – 2:31
7- Don't Look Away – 2:54
8- See My Way – 1:53
9- So Sad About Us – 3:04
10- A Quick One While He's Away – 9:10

La réédition CD inclut 10 titres supplémentaires, singles, B-Sides et raretés, dont une reprise du thème de la série Batman et une de "Barbara Ann".

Du même artiste

Vous allez aimer:

-The Who Sell Out
-Who's Next
-Quadrophenia

A éviter:

-The Who By Numbers
-Who Are You




Découvrez The Who!

dimanche 21 décembre 2008

THE CRAMPS - SONGS THE LORD TAUGHT US


Poncif antédiluvien dans la presse rock: les excès du rock de stades du début des années 70, sauvés par la vague punk, genre sans défaut et génialissime. Alors qu'en réalité, tous les genres musicaux ont leurs excès. Pour le punk, il existent sous un seul nom: le psychobilly. Les Cramps inventèrent, donc, ce genre bizarre, mélange morbide de punk et de rockabilly, et prouvèrent au passage que basse fifties, larsen omniprésent, chant lugubre, Alex Chilton dans le rôle du producteur défoncé (ou bourré, en tout cas en très mauvais état, quand on entend ce son crasse et inaudible à côté duquel les Stooges font du Pink Floyd), imagerie sadomaso lourdingue aux antipodes du bon goût et compos torchées, se marient très mal. Que tous ceux que cette histoire de zombies n'effraye pas encore essayent au moins d'imaginer: le tout joué par des manchots...

L'écoute intégrale de cette galette de 1980 fut, sinon un supplice chinois, une nécessité pour la rédaction de cette crucifixion. Heureusement que la mise en bouche est est délicate et légèrement inquiétante avec "TV Set", où les traits de guitare transcendents de la douce Poison Ivy sont encore audibles et la voix de Lux Interior toujours supportable, contrairement à "Rock On The Moon": ce chanteur, en plus de se droguer, doit consommer de la bibine en masse tant on a envie de lui offir une oeuvre de Marcel Duchamp pour qu'il se soulage dedans, dans ce rockabilly imité où, en fait de crooner, il n'est qu'une copie yoyoteuse de David Johansen des New York Dolls.
Suit "I Was A Teenage Werewolf", un rock psychédélique artisanal complètement raté perforant joyeusement les oreilles. On passe ensuite sur "Sunglasses After Dark", chanson tout aussi foireuse que le groupe du même nom. "The Mad Daddy", terrifiant, ressemble à ce que le groupe parviendra à faire plus tard sur "Psychedelic Jungle", même si le chant est toujours insupportable. "Mystery Plane", lui, ne promet pas de laisser beacoup de tympans intacts, surtout en s'ouvrant sur ce bruit de guitare affreux qui se veut l'imtation d'un avion au décollage. "I'm Cramped" laisse sans voix, et vous devriez être heureux, cher lecteur, de voir à quel point l'auteur de ces lignes s'est sacrifié les deux oreilles pour vous éviter l'écoute intégale de ce seul morceau! Mais heureusement, "Tear It Up", cocasse, remonte légèrement le niveau en faisant ressortir ce que le psychobilly a de mieux.

Un mélange de punk et de rockabilly? Qu'est-ce que c'est que ce concept foireux? Les Cramps n'ont pas réussi l'impossible: du punk sans l'excitation, et du rockabilly sans l'art d'écrire. Que reste-t-il? Au lieu de ne proposer que des morceaux géniaux, cet album alterne entre choses écoutables et choses minables. Bref, qui veut un Cramps vraiment flippant n'a qu'à passer son chemin.

Note: **

Liste des pistes:

1- TV Set
2- Rock On The Moon
3-Garbageman
4- I Was A Teenage Werewolf
5- Sunglasses After Dark
6- Mad Daddy
7- Mystery Plane
8- Zombie Dance
9- What's Behind The Mask
10- Strychnine
11- I'm Cramped
12- Tear It Up
13- Fever

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Gravest Hits
-Psychedelic Jungle

A éviter:

Tous leurs albums depuis 1983.


Découvrez The Cramps!

vendredi 19 décembre 2008

THE CLASH: LONDON CALLING


Enfin débarassés du pénible manager Bernie Rhodes, en 1979, les Clash ont les coudées franches. Leur deuxième album, "Give 'Em Enough Rope" est un échec relatif, et la tournée américaine qu s'ensuit tout sauf un succès. On a déjà oublié la fougue du premier opus...en deux ans seulement! Les Sex Pistols sont partis. Les Ramones vont bientôt se faire produire par Phil Spector. Déjà existe ce qu'on appellera plus tard post-punk: Joy Division fait ses premières armes à Manchester et les New Yorkais de Blondie rencontrent un succès mondial.

Dans ce monde en branle, le punk fait figure de TGV: Il n'a fait que passer. Pour éviter, ou du moins retarder sa dinausorisation, un clash libre s'affaire à un nouveau missile. L'album sera double, clame Joe Strummer dans toutes les conférences de presse! On réussira, quitte à faire une chansons chialeuse au piano ("The Card Cheat"), une reprise d'un rockabilly de Vince Taylor ("Brand New Cadillac"), un morceau de jazz ("Jimmy Jazz"), un reggae bab ("Revolution Rock") ou incisif ("Guns Of Brixton"), un ska endiablé ("Wrong 'Em Boyo")... Mais rien n'est concession dans tout cela. Tout cela baigne dans le punk des premiers accords lancinants suivis par un astucieux riffs de basse de l'hymne "London Calling" à la batterie funky de "Train In Vain" (reprise plus tard par la non-punk s'il en est Annie Lennox). L'album fut politique, jusqu'à sa diffusion: les Clash abandonnèrent leurs droits sur les premiers albums vendus afin d'en faire baisser le prix de moitié. Des pressions sur CBS Records suffirent à faire céder la major.Les thèmes eux aussi sont incisifs et polémiques. On parle de la coke qui circule chez les cadres ("Koka Kola"), de la guerre d'Espagne ("Spanish Bombs" et sa mélodie hantante), du pauvre bougre qui en a assez de se faire foutre dehors ("I'm Not Down", alerte autant que magique et plein d'espoir), des drogués, en vue subjective ("Hateful", morceau qui montre mieux que tout autre les effets du speed), la délinquance ("Rudie Can't Fail"), et les émeutes raciales sur "Guns Of Brixton", composition reggae de Paul Simonon, la plus personnelle de l'album, puisqu'il a vécu les évènements. Mais le titre le plus punk de l'album reste "Death Or Glory" et son début crescendo qui se transforme en cri de rage, puis de paroles insensées dynamitent le système jusqu'au larsen artificiel de rigueur.
Sur le titre éponyme, Strummer braille que l'âge de glace arrive, les moteurs s'arrêtent, la ville brûle, etc. Certains se perdirent en conjectures sur la santé mentale du pauvre Joe, d'autres glosaient les paroles, et en conclurent que l'arrivée au pouvoir de Maggie Thatcher était ici, en métaphore. En réalité, Strummer ressassa tout simplement ce qu'il entendait dans la bouche des prophètes et des voyants qui hantaient Londres à l'époque. Rien de plus. Comme quoi, il en faut peu pour faire un tube définitif du punk!
Dix secondes de silence après la première écoute. "On a pas fait un putain de grand disque, les gars?" lâche Strummer. Une fois de plus, le politicien du punk avait raison.
Note : *****
Liste des pistes:

1 London Calling - 3:20
2 Brand New Cadillac - 2:08
3 Jimmy Jazz - 3:54
4 Hateful - 2:44
5 Rudie Can't Fail - 3:29
6 Spanish Bombs - 3:18
7 The Right Profile - 3:54
8 Lost in the Supermarket - 3:47
9 Clampdown - 3:49
10 The Guns Of Brixton - 3:09
11 Wrong 'Em Boyo - 3:10
12 Death or Glory - 3:55
13 Koka Kola - 1:47
14 The Card Cheat - 3:49
15 Lover's Rock - 4:03
16 Four Horsemen - 2:55
17 I'm Not Down - 3:06
18 Revolution Rock - 5:33
19 Train in Vain - 3:09


Du même artiste

Vous allez aimer:

-The Clash
-Super Black Market Clash
-Sandinista!

A éviter:

-Give 'em Enough Rope
-Combat Rock
-Cut The Crap


Découvrez The Clash!

jeudi 18 décembre 2008

CAKE : PRESSURE CHIEF

Si on juge un groupe sur le temps qu'il a passé à chercher un nom décent, on aurait de belles bouses (The Who, Air, The Do, Yes, The Band...) Heureusement ce n'est pas de cette manière qu'on aborde un groupe et Cake aura sa chance comme les Who ont eu la leurs.
C'est en Octobre 2004 que ce groupe de rock alternatif (ben tiens, c'est original) sort son cinquième album : Pressure Chief.

On oubliera la pochette (Certains groupes ont des pochettes de mauvais gouts, Cake a des pochettes sans gout,) pour s'interesser au contenu.
Et que dire aprés l'écoute de cet album ? L'histoire ne le retiendra bien sur pas comme un chef d'oeuvre de la musique, il ne sort pas vraiment du lot, la faute à un manque d'originalité (hélas trop frequent chez ces groupes.) Restons honnêtes, Cake n'a tout de même pas à rougir de sa musique. L'album contient quand même quelques bon morceaux. On retiendra sans conteste "Wheels" et son riff sympathique, "No Phone" qui sera un des deux singles de l'album (on oubliera vite le deuxième : "Carbon Monoxyde" mélange creux de post punk Americain et de britpop : ininteressant.) "Take It All Away" malgré son synthé bien agaçant reste de qualité. Cake se réessaye (voir l'excellent "I Will Survive" dans Fashion Nuggets) à la reprise sans succés. Le morceau "The Guitar Man" de The Bread est interpreté mollement.
L'album aurait pu être amelioré de façon significative si Cake s'était enfin décidé à supprimer ce stupide synthé et avait donné plus d'importance à la voix interessante de John McCrea.

Liste des morceaux :


1. Wheels – 3:18
2. No Phone – 3:52
3. Take It All Away" – 3:58
4. Dime" – 3:39
5. Carbon Monoxide – 3:10
6. The Guitar Man (Bread) – 3:54
7. Waiting" – 3:56
8. She'll Hang the Baskets – 2:43
9. End of the Movie – 1:50
10. Palm of Your Hand – 2:57
11. Tougher Than It Is – 2:59

Note : **1/2

Du même groupe :

Vous allez aimer :
- Fashion Nuggets

A éviter :
- Comfort Eagle



Découvrez CAKE!

lundi 15 décembre 2008

MÖTLEY CRÜE : TOO FAST FOR LOVE

Ah...1981...Quoi qu'on puisse en dire : une année comme les autres pour le hard rock et le heavy metal. Motörhad sort son live No Rest 'Till Hammersmith, Iron Maiden présente son deuxième album, Killers, Ozzy Osbourne nous sort Blizzard Of Ozz alors que son ancien groupe, Black Sabbath, finit The Mob Rules. Bref, des bonnes sorties, sans vraiment parler d'incontournable.


Sorti tout droit de la vague glam/hard rock menée par Kiss, sort le premier album du groupe de hair metal à l'ecriture la plus chiante de toute l'histoire du rock, Mötley Crüe.





Un certain pressentissement de glam provoc à base de clous, de cuir, de fouets et de SM apparait rien qu'en jetant un coup d'oeuil à la pochette (une version trash de celle de Sticky Finger). Confirmé. Mötley Crüe annonce ses objectids dés les premières notes de "Live Wire" : plus vite (pour la guitare), plus fort (pour la batterie), plus castra (pour le chanteur.) On l'aura compris, rien de revolutionnaire dans Too Fast For Love, piochant dans tout les genres du metal (du glam de Kiss au speed de Motörhead), le groupe parvient tout de même à faire passer la sauce sans trop de difficulté. Riffs metalliques et voix de tapette sur fond d'ésoterisme sadomaso : c'est du glam metal dans toute sa splendeur, ni plus, ni moins.

Bien sur l'album est loin d'être exempt de defauts : les musiciens ne sont pas des génies et conaissent à peu prés autant d'accords que des punk, la voix du chanteur devient franchement ridicule dans certains morceaux, voir le morceau éponyme.



Malgré tout l'ensemble reste plaisant, l'humour de buldozer glam du groupe y est pour beaucoup. L'album n'est, bien sur, pas indispensable, mais reste assez emblématique de la vague du hair metal (et Dieu sait que c'est un des mouvements les plus ridicules de la culture rock.)



Liste des morceaux :




1. Live Wire – 3:14
2. Come On And Dance – 2:47
3. Public Enemy #1 – 4:21
4. Merry-Go-Round – 3:22
5. Take Me To The Top – 3:43
6. Piece Of Your Action – 4:39
7. Starry Eyes – 4:28
8. Too Fast For Love – 3:22
9. On With The Show – 4:07
10. Toast of The Town – 3:35 (Version de 1981 seulement)
11. Stick To Your Guns – 4:21 (Version de 1981 seulement)

Note : ***1/2

Du même groupe :

Le reste de l'oeuvre de Mötley Crüe reste trés moyenne



Découvrez Mötley Crüe!

dimanche 7 décembre 2008

LOU REED: METAL MACHINE MUSIC


Le moins que l'on puisse dire sur Lou Reed est tout de même qu'il est l'un des quatre ou cinq plus grands artistes (au sens large) américains de tous les temps. Ce type est un incontestable génie. Tout d'abord, avec le Velvet Underground, il a créé un album, "The Velvet Underground & Nico" qui a été cause de la création de plusieurs milliers de groupes (selon la légende), inventé l'éthique punk, tout en sauvant au passage l'album en écrivant les plus belles chansons de l'histoire du rock et en empêchant Nico de chanter sur la plupart des pistes. Junkie ("Heroin", "I'm Waiting For The Man") décadent ("Venus In Furs"), il se faufila entre les étiquettes durant l'intégralité de sa carrière solo; Il défendit David Bowie auprès du légendaire rock-critic Lester Bangs; il se réinventa pop grâce au chef-d'oeuvre "Transformer" et son tube "Walk On The Wild Side"; il créa un véritable opéra, "Berlin", qui s'effondra à l'époque dans les ventes et est aujourd'hui vu comme un album majeur; il le réduisit, blessé, en une bouillie hard rock violente et destructrice lors d'une tournée monumentale dont le live "Rock'n'roll Animal" est révélateur, renouant ainsi avec le succès. Par la suite, "Sally Can't Dance", assagissement monumental doublé d'un foutage de gueule massif, voit le jour .

Puis en 1975, il créa "Metal Machine Music". Cet album est loin d'être mineur: le Lester Bangs précité démontra d'ailleurs par A+B qu'il s'agit tout simplement du meilleur album de tous les temps. Mais qu'en est-il? Est-ce réellement une expérimentation profonde? Ou une blague, une fiente pour achever un contrat? Quoi qu'il en soit, ce disque fut une influence majeure pour Sonic Youth, Nine Inch Nails, TV On The Radio, Neil Young ("Arc") et probablement d'autres dingues. Mais comment noter ce disque? On ne peut tout de même pas lui mettre une mauvaise note, étant donné l'influence qu'on sait. Ne pas le noter serait plus simple, mais non, finalement, une étoile...

Ce disque est tout de même un immense chef-d'oeuvre: le connaître est nécessaire, le posséder l'est moins, l'écouter est un exploit. Dont, au passage, se gargarisent les rédacteurs de ce blog...

Note:*

Liste des pistes:

Metal Machine Music, Part 1 – 16:10
Metal Machine Music, Part 2 – 15:53
Metal Machine Music, Part 3 – 16:13
Metal Machine Music, Part 4 – 15:55

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Transformer
-Berlin
-New York

A éviter:

-Lou Reed
-Sally Can't Dance




Découvrez Lou Reed!

vendredi 5 décembre 2008

THE MOODY BLUES : ON THE THRESHOLD OF A DREAM



1969...Woodstock...Le rêve americain et le mouvement hippie sont à leurs paroxysme. Mais cette apogée sera bien bréve. Deja l'ideologie "peace and love" commence à trembler sur ses fondations.

La plupart des formations de rythm & blues realise que les choses changent. L'acid rock evolue. Deja en 1967, les Moody Blues composent Day Of Future Passed. Consideré comme le premier album de rock progressif jamais creé, il rencontre un franc succés avec le hit "Nights In White Satin". Si les Moody Blues ont par la suite souffert de ce succés (tout comme Radiohead et son "Creep" quelques années plus tard,) la suite de leur discographie reste interessante. Le 25 Avril 1969, On A Threshold Of A Dream se classe à la première place des charts anglais et vingtième aux Etats Unis.
L'album s'ouvre avec une intro plutôt reussi (bien qu'un peu longue pour son contenu). Bien representatif de ce qu'un groupe de musique progressive pouvait produire, on retiendra surtout la voix de l'ordinateur, particulierement reussie ("Of course you are, my bright little star !".)
Aprés une transition bien maitrisée on enchaine avec "Lovely To See You". Bien plus pop que progressive, elle possede un charme bien à elle et un rythme annonce une suite prometteuse dans la liste des morceaux. On n'est pas deçu avec la suite direct : "Dear Diary" est une excellente chanson, un pont parfait entre la pop sixties et le prog des seventies. Aprés des morceaux de telle qualité on est en droit d'en demander autant pour le reste de l'album, ce qui le placerait dans les trés bon, voir excellents albums de rock progressive de ce debut de periode. Helas, si la suite des piste est correcte, elle laisse un gout de deja vu et de trop peu dans la bouche. Bien sur on compte encore de bons morceaux : "Send Me No Wine" est d'une qualité certaine, et "Lazy Day", si son côté pastiche des Beatles pourra en agacer plus d'un, reste egalement un trés bon morceau (bien qu'il tape aisément sur les nerfs aprés plusieurs ecoutes.)
On retrouve l'ambiance sombre de l'intro dans la fin de l'album dans des intermedes plutôt reussis.
En definitive "On The Threshold Of A Dream" aurait pu être un trés bon, voir un excellent album, mais tombe malheureusement dans la banalité au cours de l'ecoute. Pourtant il apparait clair comme de l'eau de roche que les Moody Blues ont un potentiel certain. L'album possede de nombreuses idées qui auraient mêritées d'êtres approfondies et pas seulement effleurées.


note : ***1/2



Liste des morceaux :


1. In the Beginning – 2:08
2. Lovely to See You – 2:34
3. Dear Diary – 3:56
4. Send Me No Wine – 2:21
5. To Share Our Love – 2:53
6. So Deep Within You – 3:10
7. Never Comes the Day – 4:43
8. Lazy Day – 2:43
9. Are You Sitting Comfortably? – 3:30
10. The Dream – 0:57
11. Have You Heard (Part 1) – 1:28
12. The Voyage – 4:10
13. Have You Heard – 2:26



Du même artiste :


vous allez aimer :
- Days Of Future Passed
- A
Question Of Balance


A eviter :
- Keys Of The Kingdom




Découvrez The Moody Blues!

jeudi 27 novembre 2008

GUNS N' ROSES: CHINESE DEMOCRACY


Nul ne peut décrire la frétillante excitation lorsque les radios, un soir d'octobre, déclarent comme un seul homme cette nouvelle: après 17 ans (Ce qui en fait l'album le plus attendu de l'Histoire du rock, comme l'ânnonent les publicités qui, pour une fois, ont raison dans le choix du superlatif. A ce propos une blague a longtemps circulé sur internet: les chinois auront la démocratie avant la sorti du disque...), Chinese Democracy va sortir. De même, nul ne peut décrire la déception qui jaillit de l'écoute de ce monstre, que Philippe Manoeuvre appela il y a peu dans les colonnes de Rock & Folk "La grand pyramide du rock". On ne connaissait pas au Philman des penchants pour la musique FM.

En revanche, on ne saurait reprocher à ce disque sa piste d'ouverture. Un silence à vous glacer les sangs, amplifié par l'écho du riff: puis Axl chante d'une voix nasillarde, Wow! Superbe!
Puis "Shackler's Revenge", intro qui rappelle "Territorial Pissings" de Nirvana par son acidité qui coupe le souffle tout en faisant hériser le poil; Une bonne chanson de hard rock classique. On y a vraiment cru.

Suit "Better", un funk lent (Ce doit être la mode: voir Skies On Fire sur le dernier AC/DC) sympathique, sans plus. On remarque que la qualité de la batterie n'a pas évolué depuis Matt Sorum, un type pas prodigue en breaks, mais qui avait tout de même une pêche d'enfer.
La descente aux enfers continue avec "Street Of Dreams": cette ballade est trop rapide pour être honnête. Et que dire du désarmant, et le mot est faible, "There Was A Time"? Cette chanson limite Hip Hop avec le piano qui tape une note en rythme est grotesque, mais heureusement, s'endurcit au fur et à mesure. "Scraped" s'ouvre sur bruits vocaux sparkesques assez sympathiques, mais n'offre que peu à l'album pourtant cruellement dans le besoin.

Les orchestres étaient-ils vraiment nécessaires? Pour être clair, des gunners sans orchestre, au fond, c'est comme un raton-laveur sans perfecto. D'accord, c'est à ces manoeuvres qu'on doit des titres comme November Rain par le passé, mais bon, ici, faut les chercher, ces orchestres.
Ce semi-échec aura coûté 20 millions de dollars, soit le prix d'un avion F-16. Qui serait plus efficace que cet album décvevant pour libérer l'Empire Du Milieu. La question qui se pose est: pourquoi avoir dépensé autant d'argent? Aux grandes heures, avant la sortie d'Appetite, Axl Rose se batait bec et ongles pour survivre, et là, c'est limite s'il n'achète pas des micros en diamant pour que le son soit plus classe. Blague, mais on recense quand même quatre producteurs, deux chefs d'orchestre, une dizaine de musiciens (dont May de Queen et Navarro des Red Hot, sinistres inconnus) qui se sont impliqués dans ce forfait, et pourquoi pas les Choeurs de l'Armée Rouge, maintenant qu'on y est? L'argent ne peut pas tout acheter, et surtout pas l'art de composer. Encore moins le talent: Richard Fortus, nouvelle coqueluche des fans pas si lésés par le départ calamiteux de Slash, offre des solos boursouflés et indigestes en ayant recourt avec outrance aux divers bends et vibratos pour cacher sa tétraplégie , pratique qui rappelle les pénibles Dragonforce, cet erstatz sans art de Metallica. Autant pour les compos: A part sur la piste-titre, où sont les riffs qui tuent? Les ponts salvateurs? Les couplets magnifiques? Les refrains qui rentrent?
Dans la discographie des Gunners, cet album n'a pas sa place: on parlera d'album solo d'Axl Rose, parce qu'heureusement il a encore sa voix, modulable à l'envi. Un album solo pas désagrable, mais, regardé droit dans les yeux, un feu de paille sans queue ni tête.


Note: **


Chinese Democracy — 4:43
Shackler's Revenge — 3:36
Better — 4:58
Street of Dreams — 4:46
If the World — 4:54
There Was a Time — 6:41
Catcher in the Rye — 5:52
Scraped — 3:30
Riad n' the Bedouins — 4:10
Sorry — 6:14
I.R.S. — 4:28
Madagascar — 5:37
This I Love — 5:34
Prostitute — 6:15

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Appetite For Destruction
-Use Your Illusion I
-Use Your Illusion II

A éviter:

-GnR Lies
-The Spaghetti Incident?



Découvrez Guns N' Roses!

KING CRIMSON : IN THE COURT OF THE CRIMSON KING



Si on risque un regard sur les sommets du rock progressif. Disons les reussites reconnues comme telles par des journalistes qui aurait plutôt tendance à denigrer le prog, on fait une curieuse constatation. Il n'existe aucun album de musique progressive reconnu comme un chef d'oeuvre qui rassemble tout les traits de ce genre. Car au fond, les deux premiers albums des Soft Machine n'on jamais eu d'inspirations fantastico-sciencefictionnesque propre à la plupart des groupes de l'époque. Aqualung de Jethro Tull ne contient aucun morceau repoussant les limites de la musique en matière de longueur. Hawkwind tendait plus vers le hard rock (ce que Lemmy confirma en les quittant en 1975...) Quand à Pink Floyd, il est evident que sans que cela affecte en rien la qualité, ses productions restent très attachées à la pop. Il n'existe donc aucun chef d'oeuvre du progressif reconnu par toutes les autorités. Enfin presque aucun. En effet, affirmer une telle chose serait oublier le premier album de King Crimson, sorti en 1969 : In The Court Of The Crimson King. Cinq morceaux d'une longueur oscillant entre 6 et 13 minutes, une pochette et un univers graphique qui n'a rien à envier à Roger Dean. Des paroles lyriques, voir mystiques, et une demonstration de maitrise musicale à faire palir Mozart.


C'est avec l'inoubliable "21st Century Schizoid Man" que s'ouvre l'album. Que le lecteur plein du préjugé "rock progressif = musique douce" s'attende à voir cette affirmation réfutée. C'est sur une voix dechiré et des saxophones saturés que s'ouvre cet morceau presque metallique. Ses paroles, dure paysage de la destruction humaine, finisse d'achever l'auditeur. Oui cher lecteur : on jurerait entendre du Black Sabbath un an avant Paranoid. Le reste de l'album est à l'image de son titre d'ouverture : un sans faute. Chaque morceau est splendide, innovateur, rassemblant à chaque note le meilleur du progressif pour le concentrer en cette musique si mystique qui va accompagner l'auditeur. "In The Court Of The Crimson King" fait parti de ces albums qui font littéralement rêver. Du debut à la fin on ne compte que des morceaux sublimes. On achève avec le titre éponyme "The Court Of The Crimson King". Inoubliable. L'album baigne dans une certaine ambiance, entre contes folklorique et récits mystiques, on ne peut que venir se prosterner à la court du roi pourpre.
En definitive, "In The Court Of The Crimson King" est à placer au panthéon des albums progressifs survivants de la vague punk. A lui seul il semble anéantir touts les efforts de ce mouvement. En regroupant tout ce que de nombreux amateur de musique on pu qualifier de mauvais dans la musique progressive (les morceaux longs, les paroles lyriques, le style vainement m'a tu vu), King Crimson a composer l'incomposable. Un roi pourpre intouchable et immortel, reposant sur son trone de marbre et narguant de haut les punk en leur rappelant qu'ils n'on pas reussi à l'aneantir, et que personne ne le pourra jamais.

Note : *****


Liste des morceaux :


1. 21st Century Schizoid Man (7:21)
2. I Talk to the Wind (6:05)
3. Epitaph (8:47)
4. Moonchild (12:13)
5. The Court of the Crimson King (9:25)


Du même groupe :


Vous allez aimer :

- Red

- Islands
A eviter :

- Lizard
- Beat



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vendredi 21 novembre 2008

THE TING TINGS: WE STARTED NOTHING


Quand un garçon et une fille se rencontrent, outre des enfants, ça peut faire beaucoup de choses magnifiques. Entre autres, un groupe, pratique pas mal en vogue ces derniers temps: White Stripes, Kills, Blood Red Shoes, Crystal Castles, Cocoon, The Do, et, donc, les Ting Tings. Ce duo est formé depuis 2006 d'un vieux briscard, Jules DeMartino (batterie), et Katie White (guitare, basse, et voix sensuelle à chatouiller les appendices réticents), qu'on aurait tort de confondre avec Debbie Harry. Ainsi, ces deux joyeux drilles nous pondent "We Started Nothing" en l'an de grâce 2008. Ce disque s'inscrit banalement dans le genre indie pop teinté d'électro. Le synthés sont omniprésents et dégoûtent, par leurs désagréables bruits récurrents ("The Great DJ"). En revanche, un point positif de ce disque est son côté funky qui permettra à beaucoup d'attardés de s'épuiser sur des dancefloors. Un autre souci de cet album est tout simplement cette cette chanteuse, qui a la fâcheuse habitude de sonner comme une nymphomane sur "Fruit Machine", une strip-teaseuse sur "We Walk", ou encore une pute de Camden sur "Shut Up And Let Me Go", le tube creux qui passa maintes fois aux heures tardives sur toute radio rock qui se respecte (ou ne se respecte pas), permettant à de nombreux teens du monde entier de pratiquer le jeu solitaire en toute tranquillité. Génial. De ce CD seront heureusement sauvées That's Not My Name, pop song gentillette et sautillante, et "We Started Nothing", où se croisent pêle-mêle" Rape Me" de Nirvana et "Most Likely You Go Your Way" de Bob Dylan. Pas si minable, au fond, pour un groupe facheune, même si Blur faisait mieux à leur âge.

Le disque révèle un groupe avec du potentiel, mais bon, enlevez-lui le micro, à cette pouffe! Si vous aimez vous masturber, écoutez les Ting Tings. En revanche, férus de musique, passez votre chemin.

Note: **


1- "Great DJ" - 3:24
2- "That's Not My Name" - 5:11
3- "Fruit Machine" - 2:54
4- "Traffic Light" - 2:59
5- "Shut Up and Let Me Go" - 2:53
6- "Keep Your Head" - 3:23
7- "Be the One" - 2:57
8- "We Walk" - 4:06
9- "Impacilla Carpisung" - 3:39
10- "We Started Nothing" - 6:24


Cet album un tantinet putassier est l'unique "oeuvre" des Ting Tings.


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vendredi 14 novembre 2008

AC/DC : BLACK ICE


Les ennemis acharnés des revivals hard un tantinet tronçonnants de ces mois-ci ("Death Magnetic", "Motörizer") ont eu fort à faire pour conserver le peu de tympans et de neurones qui subsistent après des vacances joyeusement décérébrées. Alors que, dans ces tranchées puritaines, on se prépare à l'attaque de "Chinese Democracy" d'Axl Rose, déjà on compte les morts. Parce que dans le camp adverse, une troupe de vétérans vient de balancer un obus en pleine tronche de leurs généraux: "Black Ice". Véritable V2 de l'année 2008, dont la première curiosité n'est pas son oxymoron de titre mais bien Rock 'N' Roll Train, qui, toute métaphore ferroviaire mise à part, a tout, de son riff entêtant à son refrain libérateur, pour surpasser Highway To Hell. Si, si! Puis, sur Skies On Fire, l'aviation d'AC/DC met les cieux à feu et à sang grâce à son rythme funky à faire danser les paralytiques. Au passage, signalons aux sceptiques que le général Brian a toujours sa voix de prolo bourré avec un chat dans la gorge. Il glapit ici les ordres à ses troupes qui exécutent benoîtement une dissection méthodique du Hard Rock, pour la plus grande joie des amateurs de Van Halen (Anything Goes tient de Jump, par son genre tube eighties attachant), de blues (Stormy May Day, un The Jack mais moins lascif) ou même, soyons fous, de Hendrix (Le riff d'Izabella est revisité sur Decibel). Passons sur certains morceaux creux (Smash N'Grab), car AC/DC nous livre surtout un titre belliqueux à la Thunderstruck: War Machine, missile guidé par un riff en forme de signal d'alarme oppressant. Excellent, tout comme l'album dans son ensemble.

Pour un groupe qui, même au champ d'honneur, n'a jamais voulu mourir, "Black Ice" serait-il un terrible aveu? S'il se lance dans de telles explorations, est-ce par bilan, parce qu'il sent la froide main de la mort sur son épaule? Quoi qu'il en soit, tant que les frères Young continueront leur quête du riff parfait, nos électriciens des antipodes mériteront au moins le Prix Nobel de physique.

Note: ****

1 Rock 'N Roll Train – 04:22
2 Skies on Fire – 03:34
3 Big Jack – 03:57
4 Anything Goes – 03:22
5 War Machine – 03:10
6 Smash 'n' Grab – 04:06
7 Spoilin' for a Fight – 03:18
8 Wheels – 03:28
9 Decibel – 03:34
10 Stormy May Day - 03:10
11 She Likes Rock 'N' Roll – 03:53
12 Money Made – 04:15
13 Rock 'n' Roll Dream – 04:41
14 Rocking All The Way – 03:22
15 Black Ice – 03:25

Du même artiste

Vous allez aimer:
-Back in Black
-Highway To Hell
-High Voltage

A éviter:
-Powerage
-Fly On The Wall
-Stiff Upper Lip

mercredi 12 novembre 2008

THE LAST SHADOW PUPPETS : THE AGE OF THE UNDERSTATEMENT

L'amateur de rock contemporain qui suit regulierement les evolution de la musique depuis le debut des années 2000 à nos jours aura remarqué la predominance (je vous epargne la techno le R&B, la pop commerciale, et tout les autres genres musicaux qui font fureur sur MTV) du mouvement Indie. Pour faire un bref rappel, ce style est un enfant du punk et de la new wave qui reprent certain principes de style plus ancien comme le R&B (Je veut dire, le vrai...) ou encore le Blues. En prenant un peu de recul, on s'aperçoit vite que ce genre, bien que sympathique, souffre d'un manque d'originalité cuisant. Les groupes se suivent et se ressemblent. Cependant la donne pourrait bien être changé avec l'album presenté ici.
The Age Of The Understatement, le premier, et unique à ce jour, album, sortit en Aout 2007, du supergroupe (au sens technique du terme) The Last Shadow Puppets, un duo composé de Alex Turner (The Artic Monkeys) et de Miles Kane (The Rascales), n'est il qu'un album éphemere, ou bien est il fait pour durer ?

On commence avec le titre éponyme qui retient tout particulierement l'attention. Loin d'un morceau banal, cette piste inclue des éléments qu'on ne s'attendrait pas forcement à retrouver dans un album d'indie : les choeurs, le rythme et les instruments presque symphonique. Le tout s'harmonise parfaitement. Ces éléments bienvenues vont suivre les titres tout au long de l'album. Par ailleurs, la tonalité pop de l'album apporte une certaine fraicheur au style quasi punk qu'on peut facilement retrouver chez certains groupes indie. Les chansons s'enchainent et se suivent avec une certaine uniformité sans que l'auditeur ne se lasse. On ne peut pas cerner precisement les influences qui on donné lieu à cet album. The Beatles sans doute, le folk probablement, la pop surement. Les voix de Mile Kanes et d'Alex Turner s'entremelent sans problème ("Separate And Ever Deadly") même si on sent un certain tatonnement par moments. On passera sur les sujets des chansons qui ne se demarque pas par leurs originalité (amour, protestation, etc.)

En definitive, The Age Of The Understatement est sans contexte un bon, voir trés bon album, l'ajout d'éléments interessants qui redonne une certaine fraicheur au genre permet au Last Shadow Puppets de sortir du lot et de se demarquer des autres artistes du genre (Kaiser Chiefs, The Kooks, etc.) Les chansons sont entrainantes et il faut un certain temps pour s'en lasser, la qualité du jeu des musiciens et des chanteurs et plus qu'honnete.
Seulement, l'élant d'originalité de l'album n'est pas encore suffisant pour guerir le genre de la carence d'innovation dont il souffre de plus en plus au fil du temps. des artistes comme Alex Turner ou Mile Kanes on largement le talent requis pour faire avancer le rock, mais ils n'en on pas forcement la volonté. Malgré tout on peut ésperer que d'autres groupes vont suivre le mouvement et chercher l'inovation. (On pourrait, par exemple que les barrieres 2 : 30, 3 : 30, qui definisse la longueur d'un morceau s'ecartent...)

Note : ****

Liste des morceaux :

1. The Age Of The Understadement
2. Standing Next To Me
3. Calm Like You
4. Separate And Ever Deadly
5. The Chamber
6. Only The Truth
7. My Mistakes Were Made For You
8. Black Plant
9. I Don't Like You Anymore
10. In My Room
11. The Meeting Place
12. Time Has Come Again

Du même groupe :

un seul album à ce jour

mardi 11 novembre 2008

CARBON / SILICON : THE LAST POST


Les Sex Pistols sont, comme chacun sait, le summum de l'hypocrisie punk, et c'est ce que les gens aiment, après tout. John Lydon n'a de cesse depuis 30 ans que de répéter cette phrase: "Je fais ça que pour l'argent"... Beaucoup y rient, mais après la lucrative reformation de ces Pistols, même les plus naïfs cesseront de voir là la moindre plaisanterie. Les Clash, eux, sont au contraire le symbole même du groupe engagé, militant, philanthrope, et... Qui a docilement viré son guitariste sur ordre du manager. On l'oublie trop souvent. Mick Jones a mis du temps à s'en remettre, puis a fondé Big Audio Dynamite. Après la séparation du groupe, il produisit les deux mythiques albums des non moins mythiques Libertines, puis se retrouva face à un dilemne cornélien: reformation ou disparition? Sans choisir la méthode Pistols (Chanter la rébellion adolescente à 50 balais bien tassés, tout en jouant sur sa notoriété pour se faire de la thune), Mick Jones rencontre Tony James, ex-bassiste du groupe Generation X. Il est connu, outre ses faits d'armes au sein du groupe de la future marionnette Billy Idol, pour avoir inventé le Glam-Punk avec Sigue Sigue Sputnik, dans la lignée des New York Dolls. Bref, les deux vétérans forment début 2008, avec deux anciens Big Audio Dynamite et Reef, un supergroupe: Carbon/Silicon. Qu'on ne s'emballe pas: il n'y a rien de punk là-dessous. Pas de projet révolutionnaire pour changer l'histoire du rock: Tout est très gentil, oui, c'est le mot. Ne les emmerdez pas avec vos idéologies: ils veulent juste s'amuser.


Du côté de l'album, c'est un rayonnant plaisir. "The News", commence par quelques secondes acoustiques, puis déboule sans prévenir sur un disco syncopée et réjouissante. Foin de paroles à la "Bouh les riches" ou "le communisme c'est trop bien": plutôt "Bonjour, il fait beau", etc. Dur de trouver mieux pour un dépressif. "The Magic Suitcase" est réellement une pop song, cependant toujours avec une distorsion bienvenue. Quand même. Elle se fait le récit burlesque d'une valise piégée dans un aéroport... Pas grand-chose de triste dans ce monde, le refrain de "The Whole Truth" sonne même comme une comptine enfantine, loin des hymnes pessimistes ou révoltés que pondait le tandem Strummer/Jones chez les Clash, racontant, toujours avec humour, des faits divers. Le temps de la rébellion boutonneuse est terminé, comme le montre "What The Fuck", qui se moque même allègrement de la révolte: As Dostoïevski said, "what the fuck?" alors que chacun sait que la citation est de Tchekov... Le groupe, avec "Why Do Men Fight" et son titre baba, ne pert pas sa simplicité, en racontant une rencontre avec Dieu qui s'achève sur un refain Flower Power. Impérissable!

Carbon/Silicon se fait plaisir. Jones et James ont suffisamment changé le monde comme ça, ils tentent à présent d'enlever leurs envies suicidaires à ses habitants, tout en montrant qu'on n'est jamais trop vieux (pardon, âgé) pour être jeune.



Note: ***


1 The News - 5:40
2 The Magic Suitcase - 4:27
3 The Whole Truth - 4:43
4 Caesars Palace - 5:29
5 Tell It Llike It Is - 5:10
6 War On Culture - 6:03
7 What The Fuck - 3:14
8 Acton Zulus - 4:43
9 National Anthem - 5:11
10 Really The Blues - 5:31
11 Oilwell - 5:55
12 Why Do Men Fight - 5:17
13 Ignore Alien Orders - 5:52
14 I Loved You - 4:30



L'album est disponible en version 2CD, avec un live.



Autre pochette de l'album:


vendredi 7 novembre 2008

THE SMASHING PUMPKINS : MELLON COLLIE AND THE INFINITE SADNESS


A une fréquence assez irrégulière, et assez rare, il arrive dans l'histoire du rock que certains artistes en aient marre de rester dans des cases, et aient envie de faire un double album avec explorations stylistiques... Les Beatles, junkies sur pattes (à quatre pattes les jours néfastes), ont pondu le "Double Blanc" en des temps immémoriaux, en 1968; en 70, Captain Beefheart, génie tyrannique produit par Zappa, sortait "Trout Mask Replica", recueil de chansons déjantées empruntant à divers genres, mais qui ne pouvait pas toujours être qualifié de rock au sens brut. Puis les Clash, une décennie plus tard, en 1979, sortent "London Calling", album lui aussi de genres variés avec plusieurs titres de rockabilly ou de reggae, mais qui baigne tout du long dans un son punk. L'année suivante, ils sortent "Sandinista!", triple album (qui correspond à un double au format CD...), plus audacieux, invitant même le rap, la techno et le gospel, mais qui aurait fait un très bon simple album, sans enlever un seul bon morceau. Et au moment du chaos MTV des années 80, personne pour reprendre ce relais tendu par les londoniens...

En 1995, les Smashing Pumpkins sortent "Mellon Collie and The Infinite Sadness". Après cette longue parenthèse, ils réinventent tout bonnement le concept du double album révolutionnaire. En forme d'album hommage à l'histoire du rock, de bibliothèque. Billy Corgan et ses sbires chicagolais, formés en 1987, ont végété dans l'ombre de Nirvana, leur premier album sorti la même année que "Nevermind". Pas de chance... Lorsque le grunge est mort et enterré, la voie est libre: on sort "Mellon Collie...", le troisième album, sans crier gare.

Personne ne se trompera sur le titre éponyme, ballade simple au piano, qui est plus une introduction à l'album qu'un véritable classique. Il est même supplanté par "Tonight, Tonight", grandiose titre porteur d'espoir, qui n'augure pas du tout la violence de la piste suivante: "Jellybelly", titre Heavy Metal dont le début est digne de l'ouverture de "In Rock" de Deep Purple! "Bullet With Butterfly Wings" n'est pas vraiment rentré de l'enterrement du grunge. Au contraire, elle réunit toutes les caractéristiques du grunge: guitares saturées, ligne de basse dominante, voix blasée, paroles nihilisites, couplet sombre, refrain libérateur. On passera sur le slow ("To Forgive"), le Metal groovy à la Rage Against The Machine ("An Ode To No One"), le morceau psyché complètement vrillé ("Love") pour s'arêter sur Cupid de Locke, électro rêveuse et limite planante, qui annonce l'intégralité de "OK Computer" de Radiohead qui paraîtra deux ans après. "Muzzle" est une ballade scorpionesque, la voix de tarlouze en moins.
"Porcelina Of Vast Oceans", épopée grandiloquente, a un introït easy listening à la Air qui vire au heavy.

Le CD 2 s'ouvre sur "Where Boys Fear To Tread" dont le début évoque Tom Morello en train de recharger une mitraillette. On retient son souffle pour le métal indus de "Bodies" dont on ne descend quasiment pas, avec des paroles aussi joyeuses que "Love is Suicide". On fait même dans la chanson lascive, comme "In The Arms Of Sleep", au son de laquelle beaucoup de couples des années 90 ont dû concevoir nos petits frères et soeurs. "1979", le titre paradoxal, a une rythmique belliqueuse pour une chanson qui n'en est mois calme et mélancolique. "Thru The Eyes Of Ruby" est, une fois de plus, une chanson grandiose, où les musiciens ne tendent qu'à toucher le ciel tout en dissertant d'amour... On ne sait toujours pas comment Billy Corgan parvient à conserver sa voix acide sans écorcher la magnifique paroi dorée de ce chef-d'oeuvre. Il y a tout de même UN titre loufoque sur cet album: "We Only Come Out At Night", qui se veut lyrique, avec, en fond, des bouteilles qui se débouchent (?)! Les violons pleurent sur "Lily (My One and Only)" qui apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes. L'album se fermant sur deux chansons douces (un slow et une ballade), on en conclura que le concept se termine malgré tout comme il a commencé: en douceur...

Ne nous faisons quand même pas d'illusions: cet album est accessible aux masses, même à la plèbe des années 90 particulièrement hermétique, et fut gage d'un succès commercial historique pour le groupe. Et il y a, comme dans tout double album, des titres de remplissage... Mais il n'empêche que ça, c'est de l'art.

Note ****1/2

Disque 1 : Dawn to Dusk

1 Mellon Collie and the Infinite Sadness
2 Tonight, Tonight
3 Jellybelly
4 Zero
5 Here Is No Why
6 Bullet With Butterfly Wings
7 To Forgive
8 An Ode to No One
9 Love
10 Cupid De Locke
11 Galapagos
12 Muzzle
13 Porcelina of the Vast Oceans
14 Take Me Down

Disque 2 : Twilight to Starlight

1 Where Boys Fear to Tread
2 Bodies
3 Thirty-three
4 In the Arms of Sleep
5 1979
6 Tales of a Scorched Earth
7 Thru the Eyes of Ruby
8 Stumbleine
9 X.Y.U.
10 We Only Come Out at Night
11 Beautiful
12 Lily (My One and Only)
13 By Starlight
14 Farewell and Goodnight

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Siamese Dream
-Zeitgeist

A éviter:

-MACHINA I
-MACHINA II

jeudi 6 novembre 2008

CARAVAN : IN THE LAND OF GREY AND PINK

Si on parle de rock progressif, on pense immediatement à des classiques du genre comme "In The Court Of The Crimson King" de King Crimson", "Meddle" de Pink Floyd, "Close To The Edge" de Yes ou bien encore, même si toutes les éminances grises ne s'accordent pas pour attribuer à ce groupe l'etiquette de musique progressive, la plupart des albums de Soft Machine. Pourtant, si il y a un groupe injustement oublié, c'est bien Caravan. Pourtant, ce groupe dit, dans le jargon musical, de canterbury style, avait tout pour percer : des musiciens talentueux (David Sinclair au claviers et Richard Coughlan à la batterie), deux chanteurs à la voix interessante (Pye Hastings et Richard Sinclair, jouant respectivement de la guitare et de la basse.) Fait rare chez un groupe de rock progressif, ils avaient reussi à trouver le compromit parfait entre les arrangements instrumentaux et la pop des années 70. Le tout sans tomber dans une musique completement hérmetique ou carrement niaise.
L'album "In The Land Of Grey And Pink", sortie en 1971, s'ouvre avec le bienvenue "Golf Girl" et son histoire completement absurde (le narrateur aborde, sur un terrain de golf, une fille habillée en P.V.C. qui vend des tasses de thée...) Les chansons s'enchaine avec cette fraicheur propre au groupe qui conduit peu à peu celui qui l'ecoute dans le monde du gris et du rose... On notera tout particulierement la magnifique ballade "Winter Wine" et on se surprend à apprecier "Love To Love You" qui pourrait sembler completement niaise par son sujet mais qui s'ecarte largement de cette fausse note par sa construction et son jeu d'instrument impecable. Même la piece maitresse de l'album de plus de 22 minutes, composée de 4 mouvements, "Nine Feet Underground" s'ecoute sans effort avec un réel plaisir.

En definitive, "In The Land Of Grey And Pink" à tout d'un album culte, cependant, Caravan n'ayant pas la notorieté de King Crimson, il n'aura que peu d'influence sur la musique progressive en géneral, alors qu'il aurait largement pu la sauver de son inéluctable enlisement.

Liste des morceaux :

1. Golf Girl
2. Winter Wine
3. Love to Love You (And Tonight Pigs Will Fly)
4. In The Land Of Grey And Pink
5. Nine Feet Undergroud: Nigel Blows a Tune/Love's a Friend/Make It 76/Dan

Note : ****

Du même groupe :

Vous allez aimer :
- Caravan
- For Girls Who Grow Plump In The Night

A éviter :

- Waterloo Lily



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dimanche 2 novembre 2008

BOB DYLAN: BLOOD ON THE TRACKS


Qui sommes-nous, pauvres critiques amateurs, pour oser disséquer une oeuvre du prophète, gourou, et autres substantifs pompeux et insuffisants, qui changea de peau plus de fois que Michael Jackson le fit au sens propre? On ne peut que s'incliner respectueusement devant ses albums, sans rien y trouver à redire (excepté sur quelques égarements des années 80, et encore). Et surtout pas sur Blood On The Tracks. Parce que, c'est bien le problème, nous sommes face à un petit chef-d'oeuvre, tout simplement. Cet album date de 1975: l'artiste vient de quitter l'électricité, et...Sarah, sa femme. On est donc face à un album de divorce, concept que Marvin Gaye reprendra sur Here My Dear en 1978, envoyant au passage des "amabilités" diverses à son ex. Est-ce un concept album, un opéra folk ou tout simplement un recueil de chansons inspirées du même mal?

L'enregistrement de l'album est d'abord fait avec le groupe Delivrance, groupe plus ou moins à géométrie variable, des instrumentistes arrivant en studio au fur et à mesure des diverses sessions. Ainsi sur les titres "You're Gonna Make Me Lonesome When You Go" et "Shelter From The Storm", notre prophète joue seul avec son bassiste. Après avoir réenregistré une partie des plages qui n'étaient pas à son goût, le messie décide enfin de sortir l'album, dont la réalisation aura quand même totalisé 13 musiciens... Musicalement, l'album est tiraillé, comme l'homme: il reflète que Dylan ressent à ce moment la colère, la culpabilité, la douleur: bien que jouant majoritairement sur le clavier et la guitare acoustique, "Blood On The Tracks" est hanté par des basses et des batteries qui assurent une cohérence au fond. Sur "Tangled Up In Blue", introït rythmé par un charleston, la voix est, sans être blasée, dépressive. Ce titre traite avec mélancolie de la rencontre du couple. Sur "Simple Twist Of Fate", une promenade d'un jeune couple est ici narrée à la troisième personne par le barde seul à la guitare, qui parle ensuite du départ de la fille aimée au petit matin et conclut sur ces mots: "Elle était née au printemps, et moi trop tard, à cause d'un simple coup du destin..."


Puis Dylan, désemparé, prend un ton convaincu pour tenter de rattrapper son épouse, dans "You're A Big Girl Now", et, énervé par ses échecs, blâme et insulte Sarah, sur "Idiot Wind", où la musique perd de sa douceur et Dylan apparait clairement paranoïaque, allant jusqu'à évoquer des complots de la presse. "You're Gonna Make Me Lonesome When You Go", jouée à deux instruments seulement, montre un Dylan qui ne contrôle plus sa tristesse, même s'il tente de la dissimuler: la musique est dépouillée, on imaginera aisément Dylan sous la fenêtre de Sarah, en train de lui chanter, en amant déchu empoignant sa guitare: "Je te verrai dans les nuées, dans l'herbe haute, dans celles que j'aime, même si je serai bien seul quand tu partiras"... Mais il est faible et amer sur "Meet Me In The Morning", seule piste de l'album où apparaissent de virulentes guitares électriques. "Lily, Rosemary and The Jack Of Hearts", morceau de country, semble s'écarter du sujet principal, avec une histoire d'amour portée par un rythme accéléré et joyeux, même si l'histoire en question... a une fin malheureuse. Malgré cela, le Messie folk n'arrive pas à oublier son amour: dans "If You See Her, Say Hello", portée par deux guitares oniriques, il ne s'adresse pas directement à sa femme, mais à l'auditeur. Et dans "Shelter From The Storm", il redevient amer, regrette le passé. Les sautes d'humeur se reflètent dans la musique. L'accompagnement tient du minimalisme dans cette piste, et il en va de même dans la cloture élégiaque du disque: "Buckets Of Rain", métaphore des larmes versées par le poète, qui devient presque fou.

Que dire de cet album? Tout (et son contraire) a déjà été dit. On a parlé maintes fois de chef-d'oeuvre, qui fut promu 16ème meilleur album de tous les temps par le magazine Rolling Stone...
L'album est, malgré tout, dépressif. Sa terrible ligne directrice en fait un journal intime tourmenté mais néanmoins cohérent.

Note: *****

1- Tangled Up in Blue– 5:40
2- Simple Twist of Fate – 4:18
3- You're a Big Girl Now – 4:36
4- Idiot Wind – 7:45
5- You're Gonna Make Me Lonesome When You Go – 2:58
6- Meet Me in the Morning – 4:19
7- Lily, Rosemary and the Jack of Hearts – 8:50
8- If You See Her, Say Hello – 4:46
9- Shelter from the Storm – 4:59
10- Buckets of Rain – 3:29

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Bringing It All Back Home
-Highway 61 Revisited
-The Freewheelin' Bob Dylan

A éviter:

-Empire Burlesque
-Infidels




Découvrez Bob Dylan!

lundi 27 octobre 2008

ALICE COOPER : THE LAST TEMPTATION

Veritable maitre du hard rock grand guignol, donnant des spectacles inondés de fausse hémoglobine et de poupées démembrées, laid, maquillé à en faire peur, Alice Cooper reussi dans les années 70 à allier un style musical interessant à un veritable show basé sur ses propres decapitations et pendaisons.
Mais qu'en est il au milieu des années 90, le shock rocker est il depassé ou peut il encore tenir sur ses jambes ? En collaboration avec l'auteur americain Neil Gaiman qui en fera par la suite un comics, Alice écrit un concept album qui sort chez les disquaires le 12 juillet 1994.

Commençons par parler de l'histoire de l'album. Alice y mélange differents thèmes chères au fantastique comme le pacte faustien dans "Nothing's Free" ou encore les revenants dans "Bad Place Alone". Si on regrette le manque d'originalité, l'ensemble reste agréable à suivre et prenant.
Alice Cooper fait partit de ces chanteurs dont la voix se bonifie en vieillissant, à l'image de Bruce Dickinson ou encore Brian Johnson. On est peut être au bon milieu des nineties mais la voix d'Alice est toujours aussi efficace. Les morceaux sont honnetes, parfois prenants, sans être exceptionels. On retiendra trois titres particulierements bien reussi si on les comparent au reste de l'album : "Nothings Free", "Bad Place Alone", "You're My Temptation". Le reste des morceaux, sympathique, reste relativement quelconque.

"The Last Temptation" est un concept album honnète dont l'histoire accroche facilement, si on prend la peine de la suivre. Cela dit, ce n'est pas le meilleur d'Alice Cooper. Les fans seront contents, les desireux de decouvrir Alice Cooper se tourneront vers les valeurs sures que sont "Schools Out', "Killer" ou encore "Billion Dollar Babies".

Liste des morceaux :


1.Sideshow - 6:39
2. Nothing's Free - 5:01
3. Lost in America - 3:53
4. Bad Place Alone - 5:04
5. You're My Temptation
6. Stolen Prayer - 5:37
7. Unholy War - 4:10
8. Lullaby - 4:28
9. It's Me - 4:39
10 Cleansed by Fire - 6:13

Note : ***

du même groupe :

Vous allez aimer :
- School's Out
- Killers
- Billion Dollar Babies

A eviter :
- Brutal Planet
- Dragontown



Découvrez Alice Cooper!

dimanche 26 octobre 2008

KAISER CHIEFS: OFF WITH THEIR HEADS


Qu'est-ce que les Kaiser Chiefs? Sont-ils un "tas de merde middle of the road" selon Noel Gallagher, guitariste de ceux qui furent en leur temps dignes de s'appeler Oasis, ou "le prochain grand groupe anglais", selon les mots de Ricky Wilson, le chanteur, en l'an de grâce 2008? Trancher serait croire qu'il existe UN groupe anglais qui transmettrait le flambeau, tous les 10-15 ans, à son sucesseur. Ce qui est un peu caricatural, mais pas totalement faux. De plus, il est vrai que Oasis peine à faire oublier sa daube de 2005 (Don't Believe The Truth) et que ces quadragénaires (et oui: comme pour un coureur de 100m, même 40 ans est l'âge de la retraite dans le rock) ont réellement besoin de relève: ainsi, les Kaiser Chiefs. Revenons aux clichés d'observateurs confirmés de débuts de carrière: lorsqu'un groupe fait un bon premier album ("Employment", 2005), les critiques placent la barre très haut pour le deuxième, ce qui génère un gros stress et rend difficile l'élaboration d'un bon album. Et même si, au final, l'album est mauvais, le troisième sera donc l'album de la maturité, et la théorie se vérifie avec Jimi Hendrix, les Clash, les Ramones, U2, Aerosmith, Blue Öyster Cult, Sparks, Dogs, et, euh, d'autres.


Alors quand, chose extraordinaire, ledit deuxième est encore meilleur ("Yours Truly, Angry Mob", 2007), on s'attend pour le troisième à un truc qui va changer l'histoire du rock. Enfin... toutes proportions gardées, les Kaiser Chiefs restant un groupe d'indé parmi tant d'autres. Alors, faut-il leur couper la tête, comme le suggère le titre?


"Off With Their Heads" s'ouvre sur le succinct "Spanish Metal", dont l'intro couillue surprend, les 2 premières secondes: 2 secondes où l'on croit avoir affaire à un album de hard, n'est-ce pas magique? Enfin bon, sur un titre aussi froid, c'est peu... Surtout comparé au single, "Never Miss A Beat" au refrain accrocheur, qui prône l'ignorance. Tout un programme!

Un problème majeur sur cet album est le même que sur le premier: la toxicité des synthétiseurs. Pouah! Ils sont parfois acides et indigestes, comme sur "You Want History", dont le début ressemble à un des pires titres de l'histoire peu glorieuse de la techno. Heureusement, le groupe revient ensuite avec "Can't Say What I Mean", titre beau comme un hot dog trempé dans un verre de bibine un soir de match. Il précède "Good Days, Bad Days", le titre dansant de rigueur, et "Tomato in the Rain", le titre niais et creux pas tellement de rigueur. "Remember You're a Girl" vaut bien mieux, morceau rêveur, le seul qui marque une évolution dans le style du groupe et dans la voix de Ricky Wilson, portée par des choeurs cosmiques. Quel dommage que tout l'album n'ait pas été composé dans cette logique! Cela aurait été un renouveau total et un tournant dans la carrière d'un groupe qui a pour seule optique le pub rock. Pour le meilleur et pour le pire...

Note: ***

Liste des pistes:

1 Spanish Metal - 2:19
2 Never Miss a Beat - 3:08
3 Like It Too Much - 3:23
4 You Want History - 3:45
5 Can't Say What I Mean - 2:49
6 Good Days Bad Days - 2:54
7 Tomato in the Rain - 3:50
8 Half the Truth - 3:44
9 Always Happens Like That - 3:12
10 Addicted to Drugs - 3:53
11 Remember You're a Girl 2:38

Du même artiste:

- Employment
- Yours Truly, Angry Mob


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samedi 25 octobre 2008

BLACK SABBATH : PARANOID

Souvent deprecié à tort et consideré comme un sous produit de Led Zeppelin ou encore Deep Purple, c'est le jour de la mort de Hendrix, le 18 Novembre 1970, que le groupe britannique Black Sabbath sort son deuxième album : Paranoid.
L'album est boudé par les critiques de l'époque, pourtant le single éponyme se retrouve n°1 des charts anglais et c'est un franc succés.

Si Ozzy Osbourne et son groupe n'ont pas inventé l'eau chaude, il y a au moins trois innovations qu'on peut leur attribuer dans le monde de la musique. Alors que la plupart des groupes de hard rock de l'époque puisaient leurs inspirations dans le blues et leurs paroles dans le folk, Black Sabbath, lui, invente le riff métallique, volontairement ralenti par le jeu particulier de Tony Iommi, et developpe dans les paroles les thèmes du satanisme et de l'ésoterisme.
Vous l'aurez compris : Black Sabbath ne fait pas dans la dentelle et peut être assimilé à l'image suivante. Un gothique sauvage et completement dingue hurlant des incantations cabalistiques sur fond de tole froissé.
Et cette comparaison est immediatement justifié par "War Pigs", le morceau d'ouverture. On n'avait rarement vu un debut d'album si reussi et il faudra attendre les années 90 avec le Nevermind de Nirvana pour en revoir un aussi bon. On enchaine sans prendre le temps de souffler avec un des deux singles du disque. "Paranoid" est irreprochable, son riff d'anthologie n'a pas pris une ride en 37 ans. Si la ballade "Planet Caravan" ne restera pas dans les annales, elle est nécesaire et apporte un peu de douceur dans cet album qui n'en contient, pour le reste, pas une seule seconde. Si un doute subsisterait encore sur le style de musique que peut jouer le groupe, le morceau "Iron Man" met d'accord avec un riff qui donne plus facilement la gueule de boie que 4 bouteilles de vodka. Le reste de l'album est tout aussi excellent. On notera le trés bon "Hand Of Doom" et le flippant "Electric Funeral". On termine en beauté avec "Jack The Stripper/Fairies Wear Boots", un trip halucinogène de 6 minutes et 13 secondes, aux paroles completement barrés ("Yeah ! Fairies wear boots and you got to beilive me ! I saw her, I saw her, and I tell you no lies !".)

Cet album est tout simplement indispensable. Alors que "Cosa Nostra Beck-Ola" de Jeff Beck avait, en 1969 posé les bases du Heavy Metal, "Paranoid" est le premier album officiel du genre. Même après toute ces années, l'album n'a pas pris une ride. bien sûr, l'écoute de l'album donne l'impression de se faire arracher la tête à coups de pistolets à clous, mais qu'est ce que ça fait du bien...

Listes des morceaux :

1. War Pigs/Luke's Wall (7.55)
2. Paranoid (2.47)
3. Planet Caravan (4.24)
4. Iron Man (5.53)
5. Electric Funeral (4.47)
6. Hand Of Doom (7.07)
7. Rat Salad (2.29)
8. Jack The Stripper/Fairies Wear Boots (6.13)

Note : *****

Du même groupe :

Vous allez aimer :
- Black Sabbath
- Sabbath Bloody Sabbath

A eviter :
- Mob Rules
- Cross Purposes


Découvrez Black Sabbath!

vendredi 24 octobre 2008

LED ZEPPELIN: PRESENCE


"Presence" (1976) est un album méconnu. Mais contrairement à son successeur, "In Through The Out Door", il est injustement méconnu. En effet, il apporte un renoveau dans la carrière du groupe: Cet album est un album de rock progressif. Vous avez bien lu! Le groupe qui a inventé le hard rock et en devint un véritable monstre capitaliste se reconvertirait donc dans ce que certains appelleront -à tort ou à raison- du rock pompeux et grandiloquent? Oui. Et ce groupe, qui jusque ici n'avait écrit que de manière bien peu subtile, sur le sexe et la débauche, se fend de somptueux textes quasi-littéraires, sur "Achilles Last Stand" : "Oh, Albion remains, sleeping now to rise again"... où l'on retrouve néanmoins des thèmes du titre Kashmir, comme la fuite vers un monde idéal, en moins niais cependant. "For Your Love", titre poignant sur la consommation chronique de cocaïne au sein du groupe, bénéficie lui aussi d'une écriture exceptionnelle. Alors bien sûr,on arguera que la chanson sur la drogue est un thème réchauffé qui a encore de beaux jours devant lui. Mais bon, d'aucuns avoueront tout de même que cela vaut mieux que les "Presse-moi le citron jusqu'à ce que le jus coule le long de ma jambe" qui faisaient les choux gras du groupe au début de la décennie. "Tea For One", autre chef-d'oeuvre du songwriting, parle de la solitude des membres du groupe, en tournée ou en studio, loin de leur famille: Sittin, lookin at the clock, time moves so slow.


Musicalement, comme dit auparavant, le progressif domine. Sur la piste d'ouverture, "Achilles...", le rythme cavale comme un cheval au galop. Ce titre fut particulièrement travaillé: Jimmy Page passa une nuit entière en studio pour gérer multiples bidouillages et overdubs sur ce seul morceau. "For Your Life", dans ses élans tragiques, a un rytme de valse et une intro saccadée. Froide. Oui! Presence est bien un album polaire... Sur Royal Orleans, on redevient plus rock, tant dans la musique, plus rapide et chaude, que dans les paroles (sexe, sexe et sexe). Pour la suite: "Nobody's Fault But Mine". le riff est nappé d'effets électroniques de l'alchimiste Page qui montre qu'une fois de plus, il est bel et bien le directeur artistique de l'album. "Candy Store Rock" est insignifiant et n'apporte rien à l'album; "Hots On For Nowhere", malgré sa rythmique funky, ne fait pas mieux sur le plan créatif. Mais l'album est sauvé en apothéose: "Tea For One", le morceau de solitude, commence sur une intro pleine de joie puis continue en blues lent tandis que la guitare chante la complainte des musiciens regardant l'heure, ennuyés, seuls, loin de chez eux.


Pour finir, citons Iggy Pop, qui a toujours dit refuser de faire des albums reposant sur la technologie, puisque la technologie évoluant, la musique deviendrait elle-même ringarde. L'album, grandiloquent parfois, leste souvent, s'inscrit dans cette catégorie. D'ailleurs, au fond, il n'a rien inventé mais reste écoutable: il est envisageable de vénérer "Presence" en 2008.
Note: ***
Liste des pistes:

1-Achilles Last Stand
2-For Your Life
3-Royal Orleans
4-Nobody's Fault But Mine
5-Candy Store Rock
6-Hots On For Nowhere
7-Tea For One


Du même artiste


Vous allez aimer:
-Led Zeppelin II
-Led Zeppelin IV
-Physical Graffiti


A éviter:
-In Through The Out Door
-Coda

jeudi 23 octobre 2008

YES : UNION

Yes fait partit de ces groupes qui on trés mal digérés l'explosion du punk en Angleterre. A partir de 1980 et pour une bonne dizaine d'année, il faut s'appeler Pink Floyd pour oser jouer du rock progressif. Comme le prouve l'album 90125, sortit en 1983, Yes a trés bien compris que le temps n'était plus aux morceaux longs et aux inspirations orientals/science-fictionnesques. Mais ,helas, le déluge punk qui a deferlé n'a pas suffi. Et Yes a oublié le droit chemin qu'il s'était tracé pour essayer de revenir sur ses sources avec l'album Union, sortit en 1991.

Première constatation, l'album se veut l'union (d'où le titre) de tout les musiciens qui on pu passer par Yes depuis sa formation (c'est à dire 24 au total !). Alors on est clairement averti : l'album ne sera pas, mais vraiment pas homogène.

Rendons à Caesar ce qui est à Caesar, les membres de Yes on au moins compris une chose : en cette nouvelle décennie, il est hors de question de faire du rock progressif "pure souche". Les morceaux sont donc bien caractèristiques du debut des années 90 : soit niais à en crever, soit froid et sans interêt.Bien sur, les musiciens sont irréprochables, mais completements depassés. On pourrait comparer l'effort que produis Yes à celui d'un grand pêre tentant de rivaliser avec son fils de 25 an à un 100 mètres. La partie était perdu d'avance, mais on salut quand même l'effort de Yes qui essaye de s'accrocher au temps avec un acharnement impressionant qui a deja produit des albums interessant, et qui sait, produira peut être le classique de demain (même si on en doute.)

Liste des morceaux :


1. I would have waited forever (6:32)
2. Shock to the system (5:09)
3. Masquerade (2:17)
4. Lift me up (6:30)
5. Without hope you cannot start the day (5:18)
6. Saving my heart (4:41)
7. Miracle of life (7:30)
8. Silent talking (4:00)
9. More we live / Let go (4:53)
10. Angkor wat (5:23)
11. Dangerous (look in the light of what you're searching for) (3:38)
12. Holding on (5:24)
13. Evensong (0:51)
14. Take the water to the mountain (3:10)
15. Give & take (4:29)

note : *

Du même groupe :

vous allez aimer :
- Close To The Edge
- Fragile
-The Yes Album

A eviter :
- The Ladder
- Keys To Ascension



Découvrez Yes!

mardi 21 octobre 2008

GORILLAZ : DEMON DAYS


Gorillaz fait partit de ces formations musicales impossibles à classer. Bien des critiques on tenté de ranger ce groupe si particulier dans une case bien précise, mais Gorillaz n'est ni du trip-hop, ni du rock alternatif (termes regroupant à proprement parler, toût et n'importe quoi...), ni du hip-hop, ni de l'electro... Bien loin de produire une musique inaccessible au commun des mortels (excés dans lequel tombe la plupart des groupes atipiques), Gorillaz doit être consideré comme un groupe populaire qui merite amplement son succés. La formation prend vie en en 1998 du talent musical de Damon Albarn (ancien leader de Blur) et de la plume de Jamie Hewlett (dessinateur d'un comics du nom de Tank Girl). Le groupe est totalement virtuel, et les musiciens, quand à eux, sont interchangeables.
Deja, on note la participation bienvenue de plusieurs artistes du monde de la musique comme De La Soul sur "Feel Good Inc" ou encore Ike Turner sur "Every Planet We Reach Is Dead". L'album s'ouvre avec une intro qui plonge immediatement celui qui l'ecoute dans le monde de Gorillaz. Un monde futuriste, cyber punk, où la depravation règne en maitre et où la police (on note les sirènes) ne fait pas mieux. Les pistes oscillent entre trip électro ("Oh Green World"), et envolées lyriques laissant des doutes sur le type de champignons que peut apprecier l'auteur ("Don't Get Lost In Heaven"). Le toût forme un ensemble coherent et agreable à l'oreille. La fusion des genres est parfaite et prend toute sa signification sur des morceaux comme "DARE" ou encore "Feel Good Inc", qui font partit des singles extraits de l'album. On regrettera quand même des morceaux comme "White Light" ou encore "All Alone", qui coutent la cinquiéme etoile à cet album, par ailleurs, impeccable
Gorillaz était un groupe à craindre. Quand je l'ai abordé j'était plein de prejugés : comment le leader d'un groupe de britpop comme Blur (nous nous accorderons pour dire que, si la britpop peut être sympathique et nous à accordé de grands moments, elle reste marqué des années 90), pouvait il s'adapter à son temps et sortir un des albums dignes d'interets ? Mais je m'était trompé, si leur premier album était sympathique, leur deuxieme album est magnifique. Et Damon Albarn est plein de ressource comme il nous l'a encore prouvé en 2007 avec The Good, The Bad And The Queen. Une formation folk plus que réussie...
Liste des morceaux :


1. Intro
2. Last Living Souls
3. Kids With Guns
4. O Green World
5. Dirty Harry
6. Feel Good Inc.
7. El Manana
8. Every Planet We Reach Is Dead
9. November Has Come
10. All Alone
11. White Light
12. DARE
13. Fire Coming Out of the Monkey's Head
14. Don't Get Lost in Heaven
15. Demon Days
16. 68 State (Version Japonaise seulement)

Note : ****
Du même groupe :
Vous allez aimer :
- Gorillaz




Découvrez Gorillaz!