vendredi 22 mai 2009

DAVID BOWIE: DIAMOND DOGS


1974. Le glam se meurt... Ziggy Stardust est mort. Aladdin Sane est mort. Major Tom est perdu dans l'espace et ne reviendra que dans neuf ans. David Bowie a épuisé une bonne partie de sa palette de personnages. Alors, que lui reste-t-il? Un projet de comédie musicale. Un truc fascinant! Littéraire. Une adaptation de 1984, de George Orwell. Pour ce projet, Bowie met les bouchées doubles: on vire les Spiders From Mars, le génial groupe qui l'accompagnait jusqu'alors, et avec elles le superbe guitariste Mick Ronson. Tout est prévu, ficelé, Bowie commence même à écrire quelques chansons ("Big Brother", "1984"), en oubliant un infime détail qui causa pourtant la ruine du projet: l'aval des ayant droit d'Orwell... Ces derniers refusèrent de voir ledit bowie utiliser leur poule aux oeufs d'or. Passant outre, il recruta quelques musiciens, loin de la qualité des Spiders, et prit seul la guitare. Un point positif avec cette nouvelle étape: Bowie adopte Tony Visconti, qui s'occupera des arrangements divers, tout en aidant bowie à mixer l'engin. Car, ne l'oublions pas, cet album est autoproduit! Que donne donc le travail de production d'un bowie qui n'est jamais le dernier lorsqu'il s'agit de composer?

En effet, Bowie maîtrise ses compositions. Enfin... Une bonne partie tout du moins. Il décoche des riffs inhumains qui ne quitteront jamais la tete de l'auditeur ("Diamond Dogs", "Rebel Rebel", "Chant Of The Ever Circling Skeletal Family", plus mythiques encore que l'hideuse pochette de Guy Pellaert), mais, qu'a-t-on, de l'autre côté? Un concept-album qui se laisse déborder par la notion de concept. La piste d'ouverture sans musique, "Future Legend", et sa légendaire phrase choc ("This ain't rock'n' roll, this is genocide!") mettent en bouche un auditeur avide. Bowie a sans doute fait passer l'histoire, passionnante , on le conçoit (un monde chaotique et dictatorial où les gens se rendent compte que tout cela est pour leur bien), par-dessus la musique? L'ensemble en devient incongru comme les cordes sur "1984" ou les deux versions de "Sweet Thing" au sortir desquelles on se demande où le Zig veut vraiment en venir... Cet album, déchet de la transition que l'artiste opère du glam au krautrock, ne donne que plus envie d'écouter les albums antérieurs, plus frétillants, et les albums suivants, plus expérimentaux.

Note:**

Liste des pistes:

1- Future Legend – 1:05
2- Diamond Dogs – 5:56
3- Sweet Thing – 3:39
4- Candidate – 2:40
5- Sweet Thing (Reprise) – 2:31
6- Rebel Rebel – 4:30
7- Rock 'n' Roll With Me – 4:00
8- We Are the Dead – 4:58
9- 1984 – 3:27
10- Big Brother – 3:21
11- Chant of the Ever Circling Skeletal Family – 2:00

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Hunky Dory
-The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars
-"Heroes"

A éviter:

-Let's Dance
-Tonight
-Never Let Me Down

jeudi 21 mai 2009

THE DATSUNS: THE DATSUNS


Avant de commencer cet article, il convient de pulvériser un mythe, ou, du moins, de le relativiser: le retour du rock. Devenu une véritable image d'Epinal, il se raconte de cette manière: " Les méchantes nineties électro-techno-easy listening-dance-hiphop où régnèrent le mauvais goût sont définitivement terminées grâce aux Strokes, White Stripes, Libertines et autres zozos qui ont totalement remis à la mode la guitare marshallisée et le perfecto tout en ringardisant irréversiblement la techno." Peau de zob. La techno serait morte? Hélas, mes pauvres enfants, le succès de Prodigy en est la preuve, elle s'est même carrément incrustée dans l'étiquette Rock! Alors cessons de raconter des histoires, un long chemin reste à parcourir. Et puis, il n'est pas dit que les fans des Strokes vont se mettre à écouter le Velvet Underground, que les fans de White Stripes vont joyeusement découvrir Howlin' Wolf ou que les fans des Libertines vont se mettre aux clash, non! Bien au contraire! Ce "retour" est celui de la fermeture d'esprit la plus totale...
Allez, on va tout de même concéder à ce "retour du rock" un succès: The Datsuns. Ces "kiwis" de Nouvelle-Zélande vont continuer à grossir la liste de ceux qui auraient pu faire un effort, quand même, pour trouver un nom (Do, Who, Air, Band, Buzzcocks...), et qui n'ont pas réussi à faire passer les guitares avant les synthés dans le coeur des adolescents français. Mais cet album de 2002 vaut son pesant de cacahuètes, et a le mérite, contrairement à ses grands frères anglo-saxons, de réveiller explicitement les corps faisandés des ancêtres. Comme Oasis en son temps a réussi un mélange de Beatles, Stones, Who et autres T-Rex, les Datsuns réveillent parfois Motörhead période "Damage Case" ("What Would I Know"), "Whole Lotta Rosie" de AC/DC ("At Your Touch") ou encore les Stooges de "TV Eye" ("Fink For The Man"). L'explosion aux premières secondes de "Freeze Sucker" évoque pêle-mêle Van Halen et Blue Öyster Cult... La qualité des riffs sent tellement bon que tout cela en devient presque suspect. Tout cela ne serait-il qu'un plagiat immonde? Bon, on peine à trouver d'où serait tiré l'excellente intro en tourniquet de "Sittin' Pretty", stratégiquement placé en ouverture de l'engin. Tout cela sent bon la sueur, le sexe ("MF From Hell", "Lady" gentiment funky) et la violence au croisement de l'adolescence et de la maturité. Bref, ce disque plaira sûrement à tout jeune homme qui sent son membre viril bouger lorsque son regard croise, au hasard d'un après-midi, une Gibson Les Paul flamboyante luisant grâce à l'un de ses rayons de soleil qui ont leur manière tellement caractéristique de traverser les vitrines des magasins de guitare. Par contre, toute ressemblance avec des chansons excitantes ou ayant excité n'est peut-être pas totalement fortuite.
Note:***

Liste des pistes:

Sittin' Pretty – 3:01
MF From Hell – 3:33
Lady – 2:55
Harmonic Generator – 3:03
What Would I Know – 5:34
At Your Touch – 3:29
Fink For The Man – 4:33
In Love – 2:54
You Build Me Up (To Bring Me Down) – 3:58
Freeze Sucker – 6:01

Ce groupe a également sorti "Outta Sight, Outta Mind" au son plus travaillé puisque produit par John Paul Jones, et au chanteur plus calme. "Smoke And Mirrors" et "Head Stunts", autoproduits, sont plus convenus et commerciaux, ce qui n'est pas une raison pour les refuser...

mercredi 20 mai 2009

THE NICE : ARS LONGA VITA BREVIS


Hendrix aurait il écouté Keith Emerson ? Est ce vraiment un hasard si celui-ci avait en projet de rejoindre le supergroupe Emerson, Lake & Palmer avant que l'acide ne l'emporte ?
Soyons franc, le clavier des Nice avait une bonne longueur d'avance sur les autres artistes de son époque quand il brulait un drapeau américain en jouant une version burlesque et satyrique du "America" de Leonard Bernstein. Si les Who detruisaient déjà leurs instruments en cette fin de décennie, Keith Emerson depassait n'importe qui en terme de cruauté envers son tout ce qui avait des touches : forçant les notes de son orgue Hammond à rester enfoncées en y plantant des couteaux, utilisant la disorsion à outrance. Reduisant en pièce, detruisant, brulant tout ce qu'il touchait (à ce niveau là ce n'est plus de la violence mais du sadisme,) le clavieriste parvenait à obtenir un son brutal, vif, et rapide à la fois. Le jeu de Keith Emerson était unique et faisait des Nice un groupe remarquable.

Du moins c'est ce qu'on dira du groupe pour des albums tel que Nice (l'album) ou Five Bridges.
Mais avant d'avoir ces deux bijoux du rock proto psychéprogressivomachinchouette, on a du se taper un faux depart avec "The Thoughts Of Emerlist Davjack" en 67 (le disque est mal enregistré et le chanteur mauvais...) Deuxième album : Ars Longa Vita Brevis. Le groupe a t'il su réctifier les erreurs du premier album ?

Premier morceau, premier constat : David O'List ne sait toujours pas chanter. La voix déconne assez pour être franchement désagreable, pas assez pour avoir ce côté dérangé des formations psyché (cf Roky Erickson et les 13th Floor Elevators,) énerve par certain côté avec cette volonté de ressembler à Syd Barett sans y parvenir. La voix d'un gamin excité. En outre, on a le droit à un Keith Emerson au meilleur de sa forme au jeu excité et dérangé. Au moins le morceau ne se prend pas vraiment au sérieux. "Daddy, Where Did I Come From " : l'histoire d'un gosse qui veut savoir comment les bébés naissent, l'histoire d'un pêre qui tente de lui expliquer la vêrité choquante à l'aide de subtiles metaphores...
Le ton retombe sur "Little Arabella", la qualité aussi (peut être est ce du au fait que le morceau repose sur la voix de David O'List...) Puis on enchaine avec "Happy Freuds" et surprise : le morceau est un bijou de psychédélisme auto parodique. C'est horriblement chanté (toujours par le même) mais cette fois la voix colle parfaitement au ton du morceau. C'est barré, à moitié naïf, et complètement génial. On finit la face avec "Intermezzo From Karelia Suite", reprise d'un morceau de Sibelius compositeur de musique du XXème...Curieusement le resultat est plutôt plaisant, bien qu'il consiste en grande partie en une demonstration de force d'Emerson...(Mais saluons un des rares morceaux qui savent être bons et pompiers à la fois.)
Sur la deuxième face ça se gate un peu : voir même beaucoup. On a le droit à un long morceau en quatre mouvement qui donne son nom à l'album. "Ars Longa Vita Brevis" n'est pas mauvais en soit, juste un peu pompeux. Reprendre des thèmes classiques passait encore, mais ajouter un orchestre c'est la goutte qui fais deborder le vase. C'est écueurant la plupart du temps, et ça devient insipide pendant l'autre moitié (le long solo de batterie franchemant rebarbatif...) Un beau gachis si on prend en compte le fait que, là encore, le jeu de Keith Emerson sort du lot et rend certaine partie de la "suite" presque plaisante...

Ah ! Pour ceux qui attendait la réponse depuis le début de l'article : c'est effectivement à Keith Emerson que Hendrix doit son idée de reprendre le Star Spangled Banner...

Note : **

Liste des morceaux :


1. Daddy, Where Did I Come From - 3:43
2. Little Arabella - 4:17
3. Happy Freuds (Emerson/Jackson) - 3:27
4. Intermezzo from the Karelia Suite - 8:57
5. Don Edito el Gruva - 0:13
6. Ars Longa Vita Brevis: - 19:20
Prelude
1st Movement - Awakening (Davison)
2nd Movement - Realisation (Jackson/O'List/Emerson)
3rd Movement - Acceptance "Brandenburger"
4th Movement - Denial /Coda - Extension to the Big Note


Du même artiste :

Vous allez aimer :
- Nice / Everything As Nice As Mother Makes It
- Five Bridges

A éviter :
- The Thoughts of Emerlist Davjack

vendredi 15 mai 2009

HAWKWIND : IN SEARCH OF SPACE

De tout les groupes de rock progressif du debut des années 70, Hawkwind apparait comme un ovni. On peut imaginer le choc qu'on du avoir les habitués du folk/rock incroyablement calme de King Crimson (si on oublie "21th Century Schizoid Man",) quand ils on posé pour la première fois le bras de leur platine sur le premier disque éponyme d'Hawkwind : "Mais c'est invroyablement bruillant !"
Eh oui ! Si il y a en ce debut de siècle des bikers gentilles qui écoutent de la musique de hippies (Denis Hopper dans "Easy Rider",) il existe aussi des méchants hippies qui jouent de la musique de biker... Car il faut bien en être conscient : avant d'être n'importe quel groupe de rock progressif des seventies, Hawkwind est un groupe de bourrin cosmiques. Pour ça il suffit d'écouter "Seeing It As You Really Are" présent sur l'album éponyme. Et si certain sceptiques ne sont toujours pas convaincus, qu'ils aillent écouter le magistral "Brainstorm", morceau d'ouverture du 3éme disque du groupe Doremi Fasol Latido.

Mais entre le 1er et le 3éme disque, on trouve In Search Of Space. Ou Xin Search Of Space pour les puristes puisque ces derniers revendiquent le X à moitié caché de la pochette comme partie integrante du titre de l'album. Encore un detail inutile donc d'une importance capitale...
Mais passons à l'essentiel : vous ouvrez votre disque, feuilletez le livret (ou depliez la pochette si vous êtes un des chanceux possesseurs du 33 tours...) et oh ! Surprise ! Pour le prix d'un disque, une nouvelle de Robert Calvert richement illustrée par Barney Bubbles. On y comprends rien, c'est completement mystique, mais c'est joli et ça met bien dans l'ambiance : une sorte de délire schamanique entre les BD de Druillet et "2001 L'Odyssée de L'Espace" de Kubrick. Une ambiance cosmique, transcendantale, cosmique et glaciale. Il suffit de retourner l'album et de lire l'inscription inquietante qui accompagne la photo floue de Stacia Blake dansant nue sur scène...

"TECHNICIÄNS ÖF SPÅCE SHIP EÅRTH THIS IS YÖÜR CÄPTÅIN SPEÄKING, YÖÜR ØÅPTÅIN IS DEA̋D"

Le disque s'ouvre sur une longue plage de plus de 15 minutes. "You Shouldn't Do That" est un beau trip cosmique qui n'est pas sans rappeller ce que faisait les Allemands à la même époque... Riff de guitare métallique, bruits éléctroniques à contre courant, paroles simplistes répétés comme une incantation, voire onomatopées...Rythme completement hypnotique.
Le ton retombe pour le deuxième morceau de la 1ère face : "You're Only Dreaming" est une superbe demonstration d'harmonie entre la flute, le saxophone et le synthetiseur. Deux trois couplets au servent à lancer le morceau qui va crescendo.
La deuxième face débute avec un des plus grands succés d'Hawkwind : "Master Of The Universe". Le morceau est violent, hallucinogène, oppressant avec ses synthés en courbes d'oscilloscopes, aussi agressifs que des sirènes de pompiers. Un avant gout magistral de ce que sera Doremi Fasola Tido. On enchaine avec "We Took The Wrong Step Years Ago", plus classique, bien dans le genre de ce que pouvait faire Pink Floyd à cette même époque (le groupe à repris "Cymbaline" dans leur premier album.) Prédominance de la guitare, mais toujours impossible d'oublier ces claviers dépaysants, cosmiques.
On a le droit à un autre trip krautrockien, moins ambitieux, plus crépusculaire et futuriste que "You Shouldn't Do That", le morceau garde malgré tout ce rythme hypnotique si impressionant déjà entendu dans le morceau d'ouverture. On finit comme on a commencé : en beauté, avec "Children Of The Sun" où l'accent est cette fois mis sur la flute traversière qui porte la mélodie dans la deuxième partie du morceau. La première est assuré par la voix en dent de scie de Dave Brock...
Quand on sait que la version CD est maintenant fourni avec en bonus les version single de "Silver Machine", "Born To Go" et du superbe "Seven By Seven", et que le tout est vendu à une somme dérisoire dans les grandes surfaces du multimédia la question de l'achat ne se pose plus...

On vous avez prévenu "You're Only Dreaming." Mais putain, quel rêve...

Note : ****

Liste des morceaux :


1. "You Shouldn't Do That" - 15:42
2. "You Know You're Only Dreaming" - 6:38
3. Master of the Universe - 6:17
4. "We Took the Wrong Step Years Ago" - 4:50
5. "Adjust Me" - 5:45
6. "Children of the Sun" - 3:21

Du même artiste :

Vous allez aimer :
- Doremi Fasola Tido
- Space Ritual
- Hawkwind

A éviter :
- Tout à partir de Hall Of The Mountain Grill

mercredi 13 mai 2009

THE JIM JONES REVUE - THE JIM JONES REVUE


Bon, c’est triste à dire, mais fallait bien que ça arrive ; on a à peu près fait le tour des possibilités qu’offrait le rock à guitares. Alors, que faire pour ne pas faire rouiller les grattes ? On vide les poubelles ! Depuis le croisement des deux millénaires, niveau revival, on peut se vanter d’avoir à peu près tout vu : garage (The Strokes, The White Stripes), psychédélique (Jack Meatbeat and the Underground Society, Brian Jonestown Massacre), euh, "punk" (Blink 182, Sum 41), freakbeat (Embrooks), glam (Placebo), prog (Radiohead, Muse), et même, trop tôt peut-être, britpop avec les Kaiser Chiefs. Et le rock’n’roll, dans tout ça ? Le genre originel, décarcassé, pur et cradingue avec la walkin’ bass qui monte et qui descend, la syncope magique et le chant déjanté ?

Bon, c’est vrai qu’on le voit revenir éternellement depuis une trentaine d’années (Flamin’ Groovies, Cramps, Motörhead, Reverend Horton Heat), alors on comprendra aisément que même les aficionados du genre en aient assez de cet éternel retour, toujours sans surprise... C’est pour cette raison que lorsque le Jim Jones Revue sort son album éponyme en l’an de grâce 2009, il mérite une étoile de moins que s’il était sorti cinquante ans plus tôt. Parce que, dans un sens, c’est une période où il aurait parfaitement pu exister : enregistrée live en 48 heures dans un studio tout pourri, cette machine de guerre n’a pas bénéficié des leçons d’un demi-siècle de rock, ni de l’évolution de la production, non, pas de triche ! Que du No Bullshit terriblement urgent et efficace. Si certains peuvent prendre Motörhead pour un groupe de Metal, là, pour le coup, aucune confusion possible ! La seule erreur que l’oreille non avertie pourrait faire serait de prendre ce quartet pour un groupe américain et non londonien...

Le piano détruit sur la pochette est un avant-goût éloquent de ce qui se trouve à l’intérieur, ces glissandos vicieux bons à sortir Jerry Lee Lewis de la tombe (Il est pas mort? Bon, tant pis) et à surexciter un octogénaire impuissant !!! Et que dire des aboiements faramineux de Jim Jones, qui crève le plafond sonique et participe joyeusement à la saturation créée par la guitare, qui pourrait bien laisser Jon Spencer sur la touche ! Et si l’on peut arguer que le Hey Hey Hey Hey de la deuxième piste n’est qu’un nouveau Good Golly Miss Molly, que l’on se tourne vers ce Princess And The Frog endiablé, le single Rock’n’roll Psychosis ou encore The Meat Man ! On se fend parfois même d’un petit blues (Another Daze, Cement Mixer), qui ne dépare pas le groupe de sa transe infernale. Et NON, nous ne filerons pas la métaphore, parce que, d’abord ce serait faire plaisir aux fans des Cramps, et ensuite, parce que ces derniers ont tout faux : le rock’n’roll n’est pas la musique du diable, il n’empêche pas d’avoir la classe, et enfin... Comment disait Neil Young, déjà ? Ah oui, Hey hey, my my, Rock and Roll can never die !"

Note: ****

Liste des pistes:

1. Princess And The Frog (4:03)
2. Hey Hey Hey Hey (2:14)
3. Rock’n’roll Psychosis (2:26)
4. Fish 2 Fry (3:27)
5. 512 (3:03)
6. Another Daze (2:50)
7. The Meat Man (2:35)
8. Make It Hot (3:08)
9. Who’s Got Mine ? (2:10)
10. Cement Mixer (4:11)
(Cet article se trouve également sur http://inside-rock.fr/)

BLUE ÖYSTER CULT : SOME ENCHANTED EVENING


Peut on être plus malchanceux que Blue Öyster Cult ? Il esxiste des groupes absolument géniaux dont le succés n'est reconnu que 30 ans aprés que le ceux-ci se soient séparés. C'était le cas des Love d'Arthur Lee, et ce sera le cas de bien d'autre formations tant que la musique populaire existera. Mais ce manque de reconnaissance reussit généralement à écrire une légende posthume du groupe, qui tend à rendre celui-ci encore plus mythique qu'il n'a pu l'être réellement.
Il y a donc pire que d'être un gênie incompri. On peut trés bien avoir un certain succés, sans pour autant se hisser à la tête des charts, alors que ce que l'on joue le vaut bien.
Prenez Blue Öyster Cult, ils avaient tout pour réussir : dés le premier album on avait le droit à un hard-rock psychédélique, travaillé, hargneux. La barre était mise trés haute et le groupe aurait du jouer dans la cour des grands avec Deep Purple ou Led Zeppelin. Mais il n'en sera rien. Le groupe bénéficiera d'un tube interplanétaire ("Don't Fear The Reaper") qui sera repris à toute les sauces souvent pour le pire (Evanescence...) Des références aux morceaux se trouvent même dans de nombreux livre voir même dans des jeux-vidéos (le dernier en date étant P.R.E.Y.) A part ce titre. Rien. Exit "Cities On Flame (With Rock & Roll)" qui aurait du entrer dans la catégorie "riff de légende" au côtés de Smoke On The Water, Smells Like Teen Spirit...A l'heure où j'écris ces lignes le groupe est programmé pour un concert où il partagera l'affiche de Uriah Heep...
Enfin Blue Öyster Cult n'est pas un groupe exempt de défauts. Et l'enregistrement live On Your Feet On Your Knees sorti en 1975, sans être vraiment mauvais, laissait franchement à desirer.
Deux ans aprés, le Cult remettait ça avec Some Enchanted Evening. Pas de prise de tête ici : le groupe reprends ses grands succés. Ca nous donne une excellente version de "E.T.I (Extra Terrestrial Intelligence)", deux sympathiques de "R.U. Ready 2 Rock" (BÖC invente le language SMS avec plusieurs décennies d'avance) et de "Astronomy". Un solo magistral quoiqu'un peu longuet à la fin de ce dernier. Une version difficilement convaincante de "Don't Fear The Reaper". Ajoutez à cela un nouveau morceau pour biker velu, japonais cette fois : "Godzilla", deux reprises : une des Animals "We Gotta Get Out Of This Place" (convaincante), une autre des MC5 "Kick Out The Jams" (une réussite) et c'est tout. Et si c'est largement assez pour un album studio, ici on reste franchement sur sa faim : "quoi c'est tout ? On venait à peine de s'échauffer !"
On Your Feet On Your Knees avait le mérite d'être long. Bien sur la réédition de 2007 s'arrange pour combler les trous mais ça n'est plus le disque d'origine.
En définitive on a ici un disque inégale, on peut apprécier l'énergie que dégage BÖC sur scène, en revanche on est obligé de se taper deux morceaux qui, au mieux, n'apportent rien à la version studio ("Astronomy" et "Don't Fear The Reaper".) Pourquoi ? Deux morceaux sur sept ça donne presque envie de s'acheter un album studio à la place. Heureusement que les cinq autres sont à la hauteur...



Note : ***


Liste des morceaux :


1. R.U. Ready 2 Rock
2. E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)
3. Astronomy
4. Kick Out the Jams
5. Godzilla
6. (Don't Fear) The Reaper
7. We Gotta Get Out of This Place (Barry Mann, Cynthia Weil)


Du même artiste :


Vous allez aimer :

- Blue Öyster Cult

- Secret Treaties

- Agents Of Fortune

- Tyrannies And Mutation


A éviter :

- On Your Feet On Your Knees

- Cultösaurus Erectus

- Mirrors

mardi 5 mai 2009

IRON BUTTERFLY : IN-A-GADDA-DA-VIDA

1968, le mouvement psychédélique bat son plein sur la côte ouest des Etats-Unis. C'est l'époque des succés éphémêre et des noms de groupe loufoques : le 13th Floors Elevators et son "You're Gonna Miss Me", les Electric Prunes et leur "I Had Too Much To Dream Last Night", les reprises de standards blues de tout les côtés (on ne compte plus les versions de "Who Do You Love", "Run Run Run" ou encore "Hey Joe".) Les formations les plus chanceuses de cette époque voit leur nom imprimés en lettre d'or dans l'histoire de la musique. C'est le cas des Doors ou encore du Jimi Hendrix Experience. Pour les autres, un ou deux morceaux dans l'excellente compilation Nuggets suffit amplement à embrasser toute l'étendue de leur talent.
Enfin le psychédélisme californien avait quand même la niaque, une violence déchainée baignant dans l'acide qui manquait cruellement outre-Atlantique où les Who et les Beatles jouaient une musique gentillement nourri aux champignons qui était loin d'atteindre l'ampleur du mouvement de la côte ouest...

Et c'est dans ce garage bordellique qui annonce joyeusement les Stooges et le Velvet Underground quelques années plus tard qu'on retrouve les Iron Butterfly. Groupe banale si il en est en 68 : un organiste, deux guitaristes, un batteur, un bassiste, un clavier au chant...On vous l'a dis : banale... Alors comment un groupe "banale" a t'il reussi à vendre son deuxième album à plus de 8 millions de copies dés la première année de sortie, et plus de 30 millions à l'heure actuelle ? Comment se fait il que In-A-Gadda-Da-Vidda, qui aurait du donner un ou deux morceaux à Nuggets puis tomber dans l'oublie, soit le premier disque de platine de toute l'histoire de la musique ?

Le succés de In-A-Gadda-Da-Vida est plus l'affaire d'un morceau que d'un vrai disque. Un peu comme Meddle de Pink Floyd. On n'écoute que trés rarement la première face du disque...
Soyont claire, quand je dis "l'affaire d'un morceau" il est trés facile de penser à tout ces groupes irrémediablement associé à un morceau. Tout ceux cités plus haut, mais aussi Procol Harum ou encore les Moody Blues. Tout ces groupes n'ont eu qu'un succés relatif, et pour cause : Achéteriez vous un album dont vous n'aimez qu'une piste ?
Et c'est là que reside l'astuce de In-A-Gadda-Da-Vida. Si tout le monde se souvient du titre éponyme, ce que celui-ci prenait quand même une face entière du disque. Soit 17 minutes et 3 secondes...Un énorme succés dans tout les sens du termes. Et si le morceau à ralonge est monnaie courrante durant les seventies avec le rock progressif, nous sommes en 68, et 17 minutes c'est un record difficilement atteignable (le Jimi Hendrix Experience en fera 13, les Doors 11...) "In-A-Gadda-Da-Vida" est clairement un bon morceau : un riff de guitare efficace soutenu par un orgue acide à souhait. Une voix puissante qui a tendance à en faire un peu trop (mais on ne serait lui en vouloir.) Un solo de batterie un tantinet trop long suivi d'un autre solo, d'orgue cette fois. On achêve avec une guitare torturée sur fond de rythmique tribale puis par la reprise du riff de depart et des paroles un tantinet simpliste et hurlées par un illuminé "In a gadda da vida baby, don't you know that I love you...?".
Le reste du disque est, comme on peut s'y attendre, completement étouffé par le morceau éponyme. Pourtant on y trouve de bons passages. Mention speciale à "Are You Happy" et à son entrée en matière impressionante. On a le droit à du psychédélique plus "traditionelle" avec "My Mirage". On dirait les Doors en moins psychotique. Un morceau légérement niais et un peu trop poussé (de toute manière l'histoire retiendra "In-A-Gadda-Da-Vida",) "Flowers And Beads". Un autre sympathique quoique qu'un peu mou "Termination". Au final, 36 minutes, dont 17 bouffées par le morceau éponyme. Juste quelques morceaux pour boucher les troues...?

On a donc un bon album, où plutot devrions nous dire un bon morceau. Enfin puisque le morceau représente prés de la moitié du disque et que l'autre moitié, sans être transcendantale, reste sympathique, In-A-Gadda-Da-Vida mérite bien ses trois étoiles.
Et puisque on en parle, ce titre énigmatique a sa petite histoire : initialement baptisé "In The Garden Of Eden", le nom du morceau est devenu celui que l'on connais aujourd'hui lorsque le producteur demanda à Doug Ingle de lui dire comment s'appeller le morceau qu'il venait de composer. Ce dernier, imbibé d'alcool, ne fut pas en mesure d'articuler correctement "In The Garden Of Eden". Faites l'experience chez vous : bourrez vous la bouche de pain et essayez d'articuler "In The Garden Of Eden"...

Note : ***

Liste des morceaux :


1. Most Anything You Want – 3:44
2. Flowers And Beads – 3:09
3. My Mirage – 4:55
4. Termination – 2:53
5. Are You Happy? – 4:29
6. In-A-Gadda-Da-Vida - 17:03

Histoire de combler les vides, la version CD de l'album a été pressée avec deux versions suplémentaires de "In-A-Gadda-Da-Vida". Une première tirée du "Iron Butterfly Live" et une deuxième qui n'est autre que la version single du morceau (raccourcie à 2 minutes et 53 secondes...) Le tout est servi dans une pochette animée par un hollograme mochissime.

Du même groupe :

Rien de notable si ce n'est un live bien sympathique qu'on trouve sous le nom minimaliste de "Iron Butterfly Live"

samedi 2 mai 2009

THE SUBWAYS: YOUNG FOR ETERNITY


Un certain Jesus disait: "Le rock français, c'est comme le vin anglais." Parlons donc du vin français qui est implicitement référencé dans sa citation. Il y a du bon Médoc comme du mauvais Beaujolais Nouveau. Parallèlement, il y a un tel snobisme pour le rock anglais qu'il est dans mon devoir de faire la distinction entre bon et mauvais rock anglais. Est-il juste qu'un groupe anglais d'une qualité moyenne puisse bénéficier de la hype alors qu'un groupe français d'une qualité exemplaire peine à avoir une certaine notoriété à l'étranger? C'est pour cette raison que je m'empresse d'écrire cette critique sur l'album Young for Eternity des Subways, très représentatif en général de cette nouvelle vague de rock british à succès, qui est banal et anecdotique.

Les Subways est un trio composé de deux frères, et d'une ex fiancée de l'un d'eux (Comme vous pouvez le constater, je ne m'efforce pas à citer leurs noms qui, de toute manière, tomberont dans l'oubli). Mais jugeons plutôt l'album, histoire de déterminer de quel genre de cru il s'agit.

L'album débute avec I Want To Hear What You Have Got To Say, ce n'est pas une mauvaise chanson, elle commence comme une ballade en introduction avec une certaine influence d'Oasis, et dès le développement, on assiste à une partie plus énervée et entraînante. Cependant, on est loin de crier ô génie, une chanson qui reste banale. (Je préfère cependant me retourner aux Kooks qui en comparaison semblent être de la truffe noire...) Ensuite vient la chanson Holiday, dès lors, je me dis que les choses sérieuses commencent. Oui, c'est une chanson garage au riff assez efficace, et encore une fois, on ressent l'influence d'Oasis dans le chant, mais aussi de Nirvana pour la partie instrumentale, d'ailleurs ces deux groupes sont les principales influences du leader. Cette chanson s'en sort plutôt bien malgré du garage très basique, peu poussé et recherché. La chanson terminée, je passe à la piste suivante, qui est normalement LE tube du groupe, Rock & Roll Queen. Ils ont vu juste ces apprentis rockeurs, c'est un carton ! Et pourtant cette chanson est certainement pour moi la plus horripilante de l'album. Des paroles ridicules “You are the sun / You are the only one / You are so cool / You are so rock & roll” couplées avec une voix tout sauf gracieuse. Ce n'est donc pas sur ce tube là que je décide de camper. J'écoute ensuite la chanson Mary, le premier mot qui me vient à l'esprit est "sympa", mais cette chanson n'a absolument rien d'intéressant, du vulgaire post-Libertines (ces derniers faisant bien mieux). Young For Eternity, la chanson éponyme de l'album, encore une fois du garage primitif, relativement efficace, mais encore une fois inintéressant, aucune subtilité. Lines Of Light, une ballade au plein milieu de l'album, ce qui n'a rien de choquant. Les premiers titres de l'album étaient tous munis d'une certaine fougue, rien n'aurait été mieux qu'une ballade pour laisser reposer nos chères oreilles... Et voilà qu'on a le droit juste après à une autre chanson au garage cette fois-ci mieux réussi, plus efficace avec Oh Yeah. Le groupe enchaîne ensuite avec une autre chanson plutôt correcte, City Pavement, une chanson toujours efficace pour exciter les jeunes ados en concerts avec leur coiffure tout ébouriffé. Et bien sûr, après deux morceaux bien énergiques, on a droit à une nouvelle couche de ballade avec No Goodbyes, c'est justement pour avoir suffisamment de recul pour du garage encore plus entraînant, mais pratiquement aux influences pop punk californien avec la chanson With you. Le groupe nous répète toujours ce même leitmotiv, c'est-à-dire la ballade après un titre effréné, She Sun, CQFD. C'est avec la chanson Somewhere qu'ils vont anéantir cette logique, ils vont même faire très fort ! Dans une même chanson, ils vont mélanger des portions de musique douce et cette énergie du garage, c'est certainement le titre le plus travaillé, avec une forme plus élaborée. D'ailleurs, le côté psychédélique de la chanson ne me déplaît pas. Mais pour être franc, cette chanson ne parait géniale que par rapport au reste de l'album, elle reste cependant correcte. J'arrive enfin à la dernière piste de l'album, une piste cachée s'intitulant At 1 AM. La chanson précédente faisait vraiment figure d'exception dans cette logique d'alternance ballade/garage rock, car encore une fois, on revient sur du... garage, oui ! Primaire et bon pour une meute d'ados remplis de libido...

Voilà qui est fait malgré 3/4 d'heure de torture mentale. Un album qui a toutes les qualités requises pour un succès commercial, l'alternance ballade/garage rock, et une production certainement peu coûteuse, mais qui au final plaît "forcément" aux jeunes.
Je m'en vais maintenant me laver l'esprit en écoutant du vrai garage, donc les Stooges, les Sonics et pourquoi pas le groupe français Cheveu...

(Ah, j'oubliais, c'est un mauvais cru...)

Note: * 1/2

Sortie:
4 Juillet 2005 (Grande-Bretagne)
1 Octobre 2005 (France)
14 Février 2006 (Etats-Unis)

Liste des pistes:
1. I Want To Hear What You Have Got To Say (3’24")
2. Holiday (1’51")
3. Rock & Roll Queen (2’50")
4. Mary (2’59")
5. Young For Eternity (2’07")
6. Lines Of Light (2’12")
7. Oh Yeah (2’57")
8. City Pavement (2’43")
9. No Goodbyes (3’31")
10. With You (3’01")
11. She Sun (3’20")
12. Somewhere / At 1 AM (11’22")

Vous allez aimer:

-Somewhere

A éviter:

-Rock & Roll Queen
-With You

vendredi 1 mai 2009

GONG : FLOATING ANARCHY

Avant de réellement commencer cet article, il convient de préciser que la carrière de Daevid Allen est un foutoir innommable. Alors j'entends déjà les emmerdeurs pointilleux "Floating Anarchy est un album de Planet Gong, et non de Gong..." Ok cette affirmation est tout ce qu'il y a de plus véridique. Planet Gong fait partie des nombreuses formations de Daevid Allen et se constitue de ce dernier, ainsi que de sa femme Gilly Smith (vous savez les coeurs qui mettent mal à l'aise sur "You Can't Kill Me"...) et du Here & Now Band.

Enfin bordel, ça reste Gong, ses gentils extraterrestres à tête pointu qui voyagent dans des théières volantes, son héros "Zero" et son humour non-sens si particulier.

Rappelons le, la musique de Gong n'est pas toujours facile d'accès (n'oubliez pas que Daevid Allen est un ex-Soft Machine est qu'il est par la même adepte des envolées jazzy débridées. Ainsi le défaut majeur de la musique de Daevid Allen se résume assez vite : soit on adhére totalement à cet humour absurde porté par une musique tantôt jazzy, tantôt rock jusqu'au bourrinage, tantôt les deux en même temps, soit on trouve que tout ça ne tient pas debout et on lâche au bout de deux écoutes.



Le live Floating Anarchy enregistré à Toulouse en 1977, servi par une pochette aussi absurde que génial (commentaires stupides à profusion,) semble commencer avec un beau pot pourri qui rappelle les années Gong (Rappelons qu'on est ici en présence de Planet Gong et non de...Oh et puis merde !) : un extrait de "Radio Gnome", des choeurs féminins de partout. Un bordel bien ordonné de plus de deux minutes (pas mal pour une introduction.) Et puis on enchaine avec le morceau qui donne son titre à l'album. Et là, surprise ! "Floating Anarchy" n'est pas un morceau de rock progressif, ce n'est pas non plus du jazz, et encore moins de la musique expérimentale. "Floating Anarchy" n'est rien de moins qu'un morceau punk. Bon. Mesurons les propos : tout ça sent le punk à plein nez mais reste complètement barré et toujours aussi drôle. Imaginez un croisement entre les Soft Machine et les Ramones, vous aurez une petite idée de ce à quoi peut ressembler "Floating Anarchy". Mais pas seulement "Floating Anarchy" : l'album entier est un trip punk nourri aux champignons hallucinogènes made in France. On a des morceaux à la rythmique efficace, au ton oscillant entre le naïf et le provoquant ("Floating Anarchy", "Stone Innocent Frankenstein", "Opium For The People",) entrecoupé de beaux trips comme Gong sait si bien le faire (""New Age Transformation Try: No More Sages", "Allez Ali Baba Black Sheep Have you Any Bullshit: Mama Maya Mantram".)



Au final le paris risqué que prend Allen sur cet album est largement réussi. Le ton est efficace, drole. La musique planante et curieusement facile d'accès. Un vrai mélange de genre entre le punk et le rock progressif (jusque là on croyait allemands seuls capable d'accomplir de tels exploits...L'anarchie flottante...Jamais live n'aura mieux porté son nom.


Note : ****




1. "Psychological Overture" (2:36)
2. "Floating Anarchy" (5:15)
3. "Stone Innocent Frankenstein" (3:18)
4. "New Age Transformation Try: No More Sages" (12:10)
5. "Opium for the People" (4:25)
6. "Allez Ali Baba Black Sheep Have you Any Bullshit: Mama Maya Mantram" (15:01)

Du même artiste :



(on va dire que Floating Anarchy est un live de Gong...)



Vous allez aimer :

- Camembert Eléctrique

- Flying Teapot

- You



A éviter :

- Rien en particulier. Beaucoup de trips pas forcement facile d'accés mais rien de vraiment mauvais.