mercredi 31 décembre 2008

RAGE AGAINST THE MACHINE: EVIL EMPIRE



L' "Empire du mal"? Les USA, bien sûr! Les critiquer et les insulter quoi qu'il en coûte, de manière têtue, aveugle, sourde et assourdissante: tel est le credo marxiste quelque peu cliché de ces californiens dont le ton ne faiblit pas sur leur deuxième livraison de 1996, quatre ans après leur mythique premier album éponyme. Même si, et leur attitude récente le montre, ils ne refusent jamais un petit compromis, comme leur lucrative reformation. Cette dernière a d'ailleurs tôt fait de décrédibiliser leur fond de catalogue en remplaçant l'assomante étoile rouge qui l'orne par le signe du souverain dollar. Ce qui est dommmage, car, du côté musical, le fait est que les quatre militants pratiquent un Metal Fusion qui est loin d'être le plus inintéressant et le moins excitant de leur époque. Chose qui aide pas mal, ces musiciens sont extrêmement talentueux et Tom Morello a inventé une nouvelle façon d'aborder la guitare qui rappelle bizarrement les platines d'avant l'ère bling bling.

Qu'en est-il d'"Evil Empire"? Il ne laisse, dès l'écoute de la première piste, que peu d'espoir: "People Of The Sun", toujours communiste certes, mais plus lassant et totalitaire que défricheur et révolutionnaire. Son riff est vraiment trouvé à l'arrache, et ennuyeux avec ça. En revanche, mention spéciale au batteur Brad Milk qui semble avoir été élevé chez Sly & The Family Stone tant sa frappe rythmée est funky. Les petites faims se souviendront de l'intro à la basse de "Tire Me", de l'intro énergique à la batterie de "Snake Charmer" des bruits de guitare chinetoques qui ouvrent "Year Of Tha Boomerang". Morello continue d'explorer les multiples potentialités de son instrument, quitte à le rendre désagréable ("Without A Face"), ou grotesque ("Revolver"). Pas de quoi faire bander un octogénaire. Heureusement que le groupe nous montre qu'il est encore capable de faire un "Bulls On Parade", qui mérite plus encore que sa réputation! Il allie énergie punk, puissance metal, flow rap pour le chant toujours étonnant de Zach de la Rocha, et hip-hop avec le solo en scratch de DJ Morello. A part ça, sur cet album, il n'y a vraiment pas de quoi être charmé comme l'animal de "Snake Charmer" dont on ne comprend toujours pas comment une mélodie aussi ennuyeuse peut le séduire.

Bref, cet impressionnant laboratoire d'expérimentations soniques, une fois décarcassé, ne contient quasiment que des compositions de qualité médiocre. Trop d'art fut sacrifié ici aux thèses maoïsto-anticapitalistes des textes. Il ne faudrait quand même pas oublier qu'avant d'être des enragés contre la machine, RATM est un groupe de rock.

Note: **

Liste des pistes:

1- People of the Sun – 2:30
2- Bulls on Parade – 3:51
3- Vietnow – 4:39
4- Revolver – 5:30
5- Snake Charmer – 3:55
6- Tire Me – 3:00
7- Down Rodeo – 5:20
8- Without a Face – 3:36
9- Wind Below – 5:50
10- Roll Right – 4:22
11- Year of tha Boomerang – 3:59

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Rage Against The Machine
-Live At The Olympic Auditorium (les deux derniers concerts en 2000)

A éviter:

-The Battle Of Los Angeles
-Renegades (album de reprises rigolo et original mais aux maigres prétentions artistiques)

lundi 29 décembre 2008

THE WHO: A QUICK ONE


L'ère mp3 est à la régression. A la mort de l'album en tant que concept. car les amateurs de musique se remettent à acheter morceau par morceau au lieu d'acheter des albums entiers. C'est bel et bien le retour du single, comme au début des années 60, ce qui nous amène à cette question: pourquoi n'y a t-il que peu ou prou de disques d'avant 67 chroniqués sur ce blog? La réponse est simple: avant cette année, on ne peut quasiment pas parler d'albums. Ceux qui se risquent au jeu ne sortent, au fond, que des compilations désordonnées.

C'est le cas des Who: à leurs débuts, jusqu'à "Tommy", ils ne furent qu'un groupe à singles. Et "A Quick One" le prouve: une importance fut donnée aux seuls morceaux et pas à la cohérence de l'album. Ce disque n'est qu'un recueil de petites ballades, de chansons d'amour, de chansons sur tout et rien. Un album photo de la première moitié des sixties. Tandis que les Beatles, grands architectes, s'affairaient à changer le monde à coup de "Revolver", le "A Quick One" de 1966 n'était qu'une brique de l'ouvrage, disparate, étrange ("Cobwebs and Strange", composition orchestrale de Keith Moon, complètement déglinguée), et qui donne parfois l'impression de ne mener à rien ("Don't Look Away"). Quelques loufoqueries peuvent faire sourire bêtement, comme les choeurs (suraigus dans "I Need You" et au début de "Heatwave", graves dans le flippant "Boris The Spider") ou les paroles ("Whiskey Man"). Tout cela n'en est pas moins grandiose dans son humilité et sa magie. Petit plus, sur chaque chanson, Keith Moon s'affaire à prouver au monde entier qu'il est bel et bien le meilleur (sic.) batteur au monde. Cet album reste un grand travail de collaboration, tous les membres du groupe ayant composé un titre. Malgré tout, au moment de boucler l'affaire, on fait un triste bilan: l'album est vide, creux. A la fin de l'enregistrement, le disque dure 20 minutes. C'est tout. Peu de groupes punk feront moins.

Ainsi, lorsque le producteur annonce au groupe que 10 minutes restent libres, un comble sur un 33 tours, les membres sont bien embêtés: les morceaux doivent faire 2 à 3 minutes, par tradition; un morceau de 10 minutes serait impensable! Pete Townshend a son idée pour tout sauver, il crée de toutes pièces une histoire loufoque en 5 parties, "A Quick One While He's Away". Le pitch? Une femme est en pleurs car son mari ne revient pas. Le village lui présente Ivor le camionneur (même le nom a été trouvé à l'arrache) qui propose de la consoler. Puis le mari revient et lui pardonne. Tout simplement. Fauchés, les Who ne peuvent se payer des violoncelles sur ce chef-d'oeuvre imprévu: ils se retrouvent à chanter "Cello, cello, cello..." pour conclure ce qui reste le premier mini-opera rock de l'histoire. Sur un album vieillot, un peu raté, mais infiniment vénérable.

Note:****1/2

Liste des pistes:

1- Run, Run, Run – 2:43
2- Boris the Spider – 2:29
3- I Need You – 2:25
4- Whiskey Man – 2:57
5- Heat Wave – 1:57
6- Cobwebs and Strange – 2:31
7- Don't Look Away – 2:54
8- See My Way – 1:53
9- So Sad About Us – 3:04
10- A Quick One While He's Away – 9:10

La réédition CD inclut 10 titres supplémentaires, singles, B-Sides et raretés, dont une reprise du thème de la série Batman et une de "Barbara Ann".

Du même artiste

Vous allez aimer:

-The Who Sell Out
-Who's Next
-Quadrophenia

A éviter:

-The Who By Numbers
-Who Are You




Découvrez The Who!

dimanche 21 décembre 2008

THE CRAMPS - SONGS THE LORD TAUGHT US


Poncif antédiluvien dans la presse rock: les excès du rock de stades du début des années 70, sauvés par la vague punk, genre sans défaut et génialissime. Alors qu'en réalité, tous les genres musicaux ont leurs excès. Pour le punk, il existent sous un seul nom: le psychobilly. Les Cramps inventèrent, donc, ce genre bizarre, mélange morbide de punk et de rockabilly, et prouvèrent au passage que basse fifties, larsen omniprésent, chant lugubre, Alex Chilton dans le rôle du producteur défoncé (ou bourré, en tout cas en très mauvais état, quand on entend ce son crasse et inaudible à côté duquel les Stooges font du Pink Floyd), imagerie sadomaso lourdingue aux antipodes du bon goût et compos torchées, se marient très mal. Que tous ceux que cette histoire de zombies n'effraye pas encore essayent au moins d'imaginer: le tout joué par des manchots...

L'écoute intégrale de cette galette de 1980 fut, sinon un supplice chinois, une nécessité pour la rédaction de cette crucifixion. Heureusement que la mise en bouche est est délicate et légèrement inquiétante avec "TV Set", où les traits de guitare transcendents de la douce Poison Ivy sont encore audibles et la voix de Lux Interior toujours supportable, contrairement à "Rock On The Moon": ce chanteur, en plus de se droguer, doit consommer de la bibine en masse tant on a envie de lui offir une oeuvre de Marcel Duchamp pour qu'il se soulage dedans, dans ce rockabilly imité où, en fait de crooner, il n'est qu'une copie yoyoteuse de David Johansen des New York Dolls.
Suit "I Was A Teenage Werewolf", un rock psychédélique artisanal complètement raté perforant joyeusement les oreilles. On passe ensuite sur "Sunglasses After Dark", chanson tout aussi foireuse que le groupe du même nom. "The Mad Daddy", terrifiant, ressemble à ce que le groupe parviendra à faire plus tard sur "Psychedelic Jungle", même si le chant est toujours insupportable. "Mystery Plane", lui, ne promet pas de laisser beacoup de tympans intacts, surtout en s'ouvrant sur ce bruit de guitare affreux qui se veut l'imtation d'un avion au décollage. "I'm Cramped" laisse sans voix, et vous devriez être heureux, cher lecteur, de voir à quel point l'auteur de ces lignes s'est sacrifié les deux oreilles pour vous éviter l'écoute intégale de ce seul morceau! Mais heureusement, "Tear It Up", cocasse, remonte légèrement le niveau en faisant ressortir ce que le psychobilly a de mieux.

Un mélange de punk et de rockabilly? Qu'est-ce que c'est que ce concept foireux? Les Cramps n'ont pas réussi l'impossible: du punk sans l'excitation, et du rockabilly sans l'art d'écrire. Que reste-t-il? Au lieu de ne proposer que des morceaux géniaux, cet album alterne entre choses écoutables et choses minables. Bref, qui veut un Cramps vraiment flippant n'a qu'à passer son chemin.

Note: **

Liste des pistes:

1- TV Set
2- Rock On The Moon
3-Garbageman
4- I Was A Teenage Werewolf
5- Sunglasses After Dark
6- Mad Daddy
7- Mystery Plane
8- Zombie Dance
9- What's Behind The Mask
10- Strychnine
11- I'm Cramped
12- Tear It Up
13- Fever

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Gravest Hits
-Psychedelic Jungle

A éviter:

Tous leurs albums depuis 1983.


Découvrez The Cramps!

vendredi 19 décembre 2008

THE CLASH: LONDON CALLING


Enfin débarassés du pénible manager Bernie Rhodes, en 1979, les Clash ont les coudées franches. Leur deuxième album, "Give 'Em Enough Rope" est un échec relatif, et la tournée américaine qu s'ensuit tout sauf un succès. On a déjà oublié la fougue du premier opus...en deux ans seulement! Les Sex Pistols sont partis. Les Ramones vont bientôt se faire produire par Phil Spector. Déjà existe ce qu'on appellera plus tard post-punk: Joy Division fait ses premières armes à Manchester et les New Yorkais de Blondie rencontrent un succès mondial.

Dans ce monde en branle, le punk fait figure de TGV: Il n'a fait que passer. Pour éviter, ou du moins retarder sa dinausorisation, un clash libre s'affaire à un nouveau missile. L'album sera double, clame Joe Strummer dans toutes les conférences de presse! On réussira, quitte à faire une chansons chialeuse au piano ("The Card Cheat"), une reprise d'un rockabilly de Vince Taylor ("Brand New Cadillac"), un morceau de jazz ("Jimmy Jazz"), un reggae bab ("Revolution Rock") ou incisif ("Guns Of Brixton"), un ska endiablé ("Wrong 'Em Boyo")... Mais rien n'est concession dans tout cela. Tout cela baigne dans le punk des premiers accords lancinants suivis par un astucieux riffs de basse de l'hymne "London Calling" à la batterie funky de "Train In Vain" (reprise plus tard par la non-punk s'il en est Annie Lennox). L'album fut politique, jusqu'à sa diffusion: les Clash abandonnèrent leurs droits sur les premiers albums vendus afin d'en faire baisser le prix de moitié. Des pressions sur CBS Records suffirent à faire céder la major.Les thèmes eux aussi sont incisifs et polémiques. On parle de la coke qui circule chez les cadres ("Koka Kola"), de la guerre d'Espagne ("Spanish Bombs" et sa mélodie hantante), du pauvre bougre qui en a assez de se faire foutre dehors ("I'm Not Down", alerte autant que magique et plein d'espoir), des drogués, en vue subjective ("Hateful", morceau qui montre mieux que tout autre les effets du speed), la délinquance ("Rudie Can't Fail"), et les émeutes raciales sur "Guns Of Brixton", composition reggae de Paul Simonon, la plus personnelle de l'album, puisqu'il a vécu les évènements. Mais le titre le plus punk de l'album reste "Death Or Glory" et son début crescendo qui se transforme en cri de rage, puis de paroles insensées dynamitent le système jusqu'au larsen artificiel de rigueur.
Sur le titre éponyme, Strummer braille que l'âge de glace arrive, les moteurs s'arrêtent, la ville brûle, etc. Certains se perdirent en conjectures sur la santé mentale du pauvre Joe, d'autres glosaient les paroles, et en conclurent que l'arrivée au pouvoir de Maggie Thatcher était ici, en métaphore. En réalité, Strummer ressassa tout simplement ce qu'il entendait dans la bouche des prophètes et des voyants qui hantaient Londres à l'époque. Rien de plus. Comme quoi, il en faut peu pour faire un tube définitif du punk!
Dix secondes de silence après la première écoute. "On a pas fait un putain de grand disque, les gars?" lâche Strummer. Une fois de plus, le politicien du punk avait raison.
Note : *****
Liste des pistes:

1 London Calling - 3:20
2 Brand New Cadillac - 2:08
3 Jimmy Jazz - 3:54
4 Hateful - 2:44
5 Rudie Can't Fail - 3:29
6 Spanish Bombs - 3:18
7 The Right Profile - 3:54
8 Lost in the Supermarket - 3:47
9 Clampdown - 3:49
10 The Guns Of Brixton - 3:09
11 Wrong 'Em Boyo - 3:10
12 Death or Glory - 3:55
13 Koka Kola - 1:47
14 The Card Cheat - 3:49
15 Lover's Rock - 4:03
16 Four Horsemen - 2:55
17 I'm Not Down - 3:06
18 Revolution Rock - 5:33
19 Train in Vain - 3:09


Du même artiste

Vous allez aimer:

-The Clash
-Super Black Market Clash
-Sandinista!

A éviter:

-Give 'em Enough Rope
-Combat Rock
-Cut The Crap


Découvrez The Clash!

jeudi 18 décembre 2008

CAKE : PRESSURE CHIEF

Si on juge un groupe sur le temps qu'il a passé à chercher un nom décent, on aurait de belles bouses (The Who, Air, The Do, Yes, The Band...) Heureusement ce n'est pas de cette manière qu'on aborde un groupe et Cake aura sa chance comme les Who ont eu la leurs.
C'est en Octobre 2004 que ce groupe de rock alternatif (ben tiens, c'est original) sort son cinquième album : Pressure Chief.

On oubliera la pochette (Certains groupes ont des pochettes de mauvais gouts, Cake a des pochettes sans gout,) pour s'interesser au contenu.
Et que dire aprés l'écoute de cet album ? L'histoire ne le retiendra bien sur pas comme un chef d'oeuvre de la musique, il ne sort pas vraiment du lot, la faute à un manque d'originalité (hélas trop frequent chez ces groupes.) Restons honnêtes, Cake n'a tout de même pas à rougir de sa musique. L'album contient quand même quelques bon morceaux. On retiendra sans conteste "Wheels" et son riff sympathique, "No Phone" qui sera un des deux singles de l'album (on oubliera vite le deuxième : "Carbon Monoxyde" mélange creux de post punk Americain et de britpop : ininteressant.) "Take It All Away" malgré son synthé bien agaçant reste de qualité. Cake se réessaye (voir l'excellent "I Will Survive" dans Fashion Nuggets) à la reprise sans succés. Le morceau "The Guitar Man" de The Bread est interpreté mollement.
L'album aurait pu être amelioré de façon significative si Cake s'était enfin décidé à supprimer ce stupide synthé et avait donné plus d'importance à la voix interessante de John McCrea.

Liste des morceaux :


1. Wheels – 3:18
2. No Phone – 3:52
3. Take It All Away" – 3:58
4. Dime" – 3:39
5. Carbon Monoxide – 3:10
6. The Guitar Man (Bread) – 3:54
7. Waiting" – 3:56
8. She'll Hang the Baskets – 2:43
9. End of the Movie – 1:50
10. Palm of Your Hand – 2:57
11. Tougher Than It Is – 2:59

Note : **1/2

Du même groupe :

Vous allez aimer :
- Fashion Nuggets

A éviter :
- Comfort Eagle



Découvrez CAKE!

lundi 15 décembre 2008

MÖTLEY CRÜE : TOO FAST FOR LOVE

Ah...1981...Quoi qu'on puisse en dire : une année comme les autres pour le hard rock et le heavy metal. Motörhad sort son live No Rest 'Till Hammersmith, Iron Maiden présente son deuxième album, Killers, Ozzy Osbourne nous sort Blizzard Of Ozz alors que son ancien groupe, Black Sabbath, finit The Mob Rules. Bref, des bonnes sorties, sans vraiment parler d'incontournable.


Sorti tout droit de la vague glam/hard rock menée par Kiss, sort le premier album du groupe de hair metal à l'ecriture la plus chiante de toute l'histoire du rock, Mötley Crüe.





Un certain pressentissement de glam provoc à base de clous, de cuir, de fouets et de SM apparait rien qu'en jetant un coup d'oeuil à la pochette (une version trash de celle de Sticky Finger). Confirmé. Mötley Crüe annonce ses objectids dés les premières notes de "Live Wire" : plus vite (pour la guitare), plus fort (pour la batterie), plus castra (pour le chanteur.) On l'aura compris, rien de revolutionnaire dans Too Fast For Love, piochant dans tout les genres du metal (du glam de Kiss au speed de Motörhead), le groupe parvient tout de même à faire passer la sauce sans trop de difficulté. Riffs metalliques et voix de tapette sur fond d'ésoterisme sadomaso : c'est du glam metal dans toute sa splendeur, ni plus, ni moins.

Bien sur l'album est loin d'être exempt de defauts : les musiciens ne sont pas des génies et conaissent à peu prés autant d'accords que des punk, la voix du chanteur devient franchement ridicule dans certains morceaux, voir le morceau éponyme.



Malgré tout l'ensemble reste plaisant, l'humour de buldozer glam du groupe y est pour beaucoup. L'album n'est, bien sur, pas indispensable, mais reste assez emblématique de la vague du hair metal (et Dieu sait que c'est un des mouvements les plus ridicules de la culture rock.)



Liste des morceaux :




1. Live Wire – 3:14
2. Come On And Dance – 2:47
3. Public Enemy #1 – 4:21
4. Merry-Go-Round – 3:22
5. Take Me To The Top – 3:43
6. Piece Of Your Action – 4:39
7. Starry Eyes – 4:28
8. Too Fast For Love – 3:22
9. On With The Show – 4:07
10. Toast of The Town – 3:35 (Version de 1981 seulement)
11. Stick To Your Guns – 4:21 (Version de 1981 seulement)

Note : ***1/2

Du même groupe :

Le reste de l'oeuvre de Mötley Crüe reste trés moyenne



Découvrez Mötley Crüe!

dimanche 7 décembre 2008

LOU REED: METAL MACHINE MUSIC


Le moins que l'on puisse dire sur Lou Reed est tout de même qu'il est l'un des quatre ou cinq plus grands artistes (au sens large) américains de tous les temps. Ce type est un incontestable génie. Tout d'abord, avec le Velvet Underground, il a créé un album, "The Velvet Underground & Nico" qui a été cause de la création de plusieurs milliers de groupes (selon la légende), inventé l'éthique punk, tout en sauvant au passage l'album en écrivant les plus belles chansons de l'histoire du rock et en empêchant Nico de chanter sur la plupart des pistes. Junkie ("Heroin", "I'm Waiting For The Man") décadent ("Venus In Furs"), il se faufila entre les étiquettes durant l'intégralité de sa carrière solo; Il défendit David Bowie auprès du légendaire rock-critic Lester Bangs; il se réinventa pop grâce au chef-d'oeuvre "Transformer" et son tube "Walk On The Wild Side"; il créa un véritable opéra, "Berlin", qui s'effondra à l'époque dans les ventes et est aujourd'hui vu comme un album majeur; il le réduisit, blessé, en une bouillie hard rock violente et destructrice lors d'une tournée monumentale dont le live "Rock'n'roll Animal" est révélateur, renouant ainsi avec le succès. Par la suite, "Sally Can't Dance", assagissement monumental doublé d'un foutage de gueule massif, voit le jour .

Puis en 1975, il créa "Metal Machine Music". Cet album est loin d'être mineur: le Lester Bangs précité démontra d'ailleurs par A+B qu'il s'agit tout simplement du meilleur album de tous les temps. Mais qu'en est-il? Est-ce réellement une expérimentation profonde? Ou une blague, une fiente pour achever un contrat? Quoi qu'il en soit, ce disque fut une influence majeure pour Sonic Youth, Nine Inch Nails, TV On The Radio, Neil Young ("Arc") et probablement d'autres dingues. Mais comment noter ce disque? On ne peut tout de même pas lui mettre une mauvaise note, étant donné l'influence qu'on sait. Ne pas le noter serait plus simple, mais non, finalement, une étoile...

Ce disque est tout de même un immense chef-d'oeuvre: le connaître est nécessaire, le posséder l'est moins, l'écouter est un exploit. Dont, au passage, se gargarisent les rédacteurs de ce blog...

Note:*

Liste des pistes:

Metal Machine Music, Part 1 – 16:10
Metal Machine Music, Part 2 – 15:53
Metal Machine Music, Part 3 – 16:13
Metal Machine Music, Part 4 – 15:55

Du même artiste

Vous allez aimer:

-Transformer
-Berlin
-New York

A éviter:

-Lou Reed
-Sally Can't Dance




Découvrez Lou Reed!

vendredi 5 décembre 2008

THE MOODY BLUES : ON THE THRESHOLD OF A DREAM



1969...Woodstock...Le rêve americain et le mouvement hippie sont à leurs paroxysme. Mais cette apogée sera bien bréve. Deja l'ideologie "peace and love" commence à trembler sur ses fondations.

La plupart des formations de rythm & blues realise que les choses changent. L'acid rock evolue. Deja en 1967, les Moody Blues composent Day Of Future Passed. Consideré comme le premier album de rock progressif jamais creé, il rencontre un franc succés avec le hit "Nights In White Satin". Si les Moody Blues ont par la suite souffert de ce succés (tout comme Radiohead et son "Creep" quelques années plus tard,) la suite de leur discographie reste interessante. Le 25 Avril 1969, On A Threshold Of A Dream se classe à la première place des charts anglais et vingtième aux Etats Unis.
L'album s'ouvre avec une intro plutôt reussi (bien qu'un peu longue pour son contenu). Bien representatif de ce qu'un groupe de musique progressive pouvait produire, on retiendra surtout la voix de l'ordinateur, particulierement reussie ("Of course you are, my bright little star !".)
Aprés une transition bien maitrisée on enchaine avec "Lovely To See You". Bien plus pop que progressive, elle possede un charme bien à elle et un rythme annonce une suite prometteuse dans la liste des morceaux. On n'est pas deçu avec la suite direct : "Dear Diary" est une excellente chanson, un pont parfait entre la pop sixties et le prog des seventies. Aprés des morceaux de telle qualité on est en droit d'en demander autant pour le reste de l'album, ce qui le placerait dans les trés bon, voir excellents albums de rock progressive de ce debut de periode. Helas, si la suite des piste est correcte, elle laisse un gout de deja vu et de trop peu dans la bouche. Bien sur on compte encore de bons morceaux : "Send Me No Wine" est d'une qualité certaine, et "Lazy Day", si son côté pastiche des Beatles pourra en agacer plus d'un, reste egalement un trés bon morceau (bien qu'il tape aisément sur les nerfs aprés plusieurs ecoutes.)
On retrouve l'ambiance sombre de l'intro dans la fin de l'album dans des intermedes plutôt reussis.
En definitive "On The Threshold Of A Dream" aurait pu être un trés bon, voir un excellent album, mais tombe malheureusement dans la banalité au cours de l'ecoute. Pourtant il apparait clair comme de l'eau de roche que les Moody Blues ont un potentiel certain. L'album possede de nombreuses idées qui auraient mêritées d'êtres approfondies et pas seulement effleurées.


note : ***1/2



Liste des morceaux :


1. In the Beginning – 2:08
2. Lovely to See You – 2:34
3. Dear Diary – 3:56
4. Send Me No Wine – 2:21
5. To Share Our Love – 2:53
6. So Deep Within You – 3:10
7. Never Comes the Day – 4:43
8. Lazy Day – 2:43
9. Are You Sitting Comfortably? – 3:30
10. The Dream – 0:57
11. Have You Heard (Part 1) – 1:28
12. The Voyage – 4:10
13. Have You Heard – 2:26



Du même artiste :


vous allez aimer :
- Days Of Future Passed
- A
Question Of Balance


A eviter :
- Keys Of The Kingdom




Découvrez The Moody Blues!