mardi 23 juin 2009

EDDIE VEDDER : INTO THE WILD


Qu'on se mette bien d'accord : j'aurais adoré commencer cet article par une phrase qui aurait donné un truc comme "Les bandes originales qui supportent le passage de la pellicule au sillon sont aussi rare que les exemplaires de la première édition de Auf Der Bahn Zu Uranus (Gäa) en Ethiopie du Nord." Mais malgré l'effet qu'aurais eu une telle entrée en matière sur le bof moyen ("woh ! Eh ! L'autre quesk'y cause bien...") je ne peut pas pour la simple raison que c'est totalement faux. Vous voulez une preuve ? En voila bien plus d'une : Phantom Of The Paradise, Aguire, The Virgin Suicides, La Vallée, More...Autant de films dont la bande originale est passé à la prosperité. Bien sur, pour quelques oeuvres signées Popol Vuh ou Pink Floyd les mauvaises musiques de film sont légions. On a tous une copine persuadé d'écouter du classique pas ce qu'elle a acheté la bande originale du Seigneur Des Anneaux et que c'est "juste trop bbeeaauu !!!". La musique du Seigneur Des Anneaux colle effectivement particulierement bien au film, mais je n'écouterais ce truc emphatique à en pleurer les yeux fermés pour rien au monde...

Nous en arrivons donc à notre problème : Into The Wild, signé par Eddie Vedder. On procède en deux temps. Déjà, c'est quoi ce film ? C'est bien simple, Into The Wild c'est un long métrage de Sean Penn tiré d'un livre de Jon Krakauer qui s'était lui même inspiré de l'histoire vrai de Christopher McCandless... En bref, c'est l'histoire d'un mec un peu moins con que la moyenne qui décide de rallier l'Alaska tout seul, en pleine nature (d'où le titre...) C'est trés bien, ça évite les clichés moralisateur "L'homme insignifiant face à l'immensité de la nature...La pollution c'est mal..." et c'est l'occasion de passer une trés bonne soirée avec sa petite amie (a voir avec une fille.)

Maintenant on entame la deuxième partie : "Bordel c'est qui ce Eddie Vedder ?". Allez, reflechissez un peu, moi aussi j'ai été bien surpris mais Eddie Vedder n'est autre que l'ancien chanteur d'un des groupes les plus détestés de Nirvana et de Nicolas Ungemuth : j'ai nommé Pearl Jam (!) Et l'homme sais varier les tons. Into The Wild est un album mélangeant habillement pop et folk Ouverture à la guitare cristalline sur "Setting Forth", et pour ceux qui n'aurait jamais pris le temps d'écouter Pearl Jam, ils ont l'agréable surprise de découvrir une voix travaillé, émouvante, assez proche de l'organe de Neil Young (pas étonnant alors, que le Loner ait travaillé un temps avec Pearl Jam.) L'album contient de belles perles ("No Ceilling", "Long Nights",) portées par un concept usé depuis la nuit du temps mais inépuisable : le format folk/country avec une guitare et une paire de cordes vocales. Mais on y trouve également des compositions moins convaincantes ("Far Behind" et son mur de guitare à la post-punk). Les morceaux depassent rarement les deux minutes trente (on note juste un morceau de plus de sept minute en fin d'album.) Une incursion au synthé un peu timide ("The Wolf" et ses cris tribales. On aime ou pas. Dans le deuxième cas on aurais tort de s'inquiéter face à la longueur de la piste.) Et pour finir, un tube que tout ceux qui on vu le film retiendront : "Hard Sun" est une reprise d'un gentille canadien que personne ne connais (Gordon Peterson).

Tout ça est largement suffisant pour faire un excellent album. Et avec 11 titre on atteind le format parfait. Oui mais la plupart des morceaux dépasse à peine la minute trente (sans compter que le dernier morceau de plus de sept minutes est en fait dominé par une longue plage de silence... En tout : 33 minutes et 8 secondes... Pour un vinyl c'est correct, pour un CD ça l'est moins...Dommage...A une ou deux décennies prés...

Note : ***

Liste des morceaux :

1. Setting Forth
2. No Ceiling
3. Far Behind
4. Rise
5. Long Nights
6. Tuolumne
7. Hard Sun
8. Society
9. The Wolf
10. End Of The Road
11. Guaranteed

Du même artiste

Into The Wild est un des seuls réels albums solo d'Eddie Vedder. Il a à son actif de nombreuses collaborations que je n'ai pas eu le temps de trier, et bien sur, ses années dans Pearl Jam.

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