vendredi 23 janvier 2009

NEIL YOUNG : CHROME DREAMS II


On ne présente plus Neil Young, au même titre qu'on ne présente plus Bob Dylan : le talent du Canadien qui jongle entre le folk, la country, le blues, et va même jusqu'a completement changer de style comme a pu le faire Lou Reed : du hard rock (Hey Hey My My) au délire experimental le plus total (Arc,) n'est plus à prouver. Neil Young, qui continue de sortir régulierement des albums, est également l'auteur de disques très moyen, voir trés médiocre pour certains (Everybody's Rockin...)
L'inspiration est un filon rare et s'épuise généralement à vitesse grand V. On aurait pu désespérer de voir sortir un album du calibre de Harvest ou encore de After The Gold Rush, mais c'était sans compter que Neil Young a plus d'un tour dans son sac...
C'est en 1977 que devait sortir Chrome Dreams, mais pour une raison connue de lui seul, Neil Young annula tout et retira les albums du marché avant même le jour du lancement. Les morceaux de Chrome Dreams ne virent donc le jour que dans des albums posterieurs et six restent à ce jour inédits.
Trente ans plus tard, Neil Young sort Chrome Dreams II. Bien supérieur à ce qu'on pourrait attendre d'un artiste de son âge, l'album est un véritable patchwork de sa carrière qui passe par le folk de Harvest avec la chanson d'ouverture "Beautiful Bluebird", au blues éléctrique avec l'excellent "Spirit Road". Mais entre ces deux morceaux on aura déja pu entendre la pièce maîtresse de l'album : écrit il y a plus de 20 mais jamais enregistré "Ordinary People" est un véritable régal. Un véritable hymne dont la longueur (18 minutes et 10 secondes (!)) n'enlève rien à la superbe. La guitare à moitié saturée de Neil Young embrasse à la perfection les cuivres qui donnent toute sa puissance au refrain.
Mais "Ordinary People" et ses 18 minutes n'étouffent en rien le reste de l'album : on retrouve Neil Young dans toute sa splendeur, la voix toujours incroyablement inchangée aprés tant d'années de service. Aprés les country/folk "Dirty Old Man" et "Ever After" on tombe sur un autre morceau conséquent (plus de 14 minutes.) "No Hidden Path" est un autre très bon rock saturé qui rapelle la polyvalence de son compositeur. On regrettera sa longueur imposante, pas forcement indispensable. Et on termine en douceur avec "The Way" ou Neil Young marie sans problème sa voix à un coeur d'enfants (rien de pompeux ou de mièvre) pour cinq minutes d'un superbe morceau folk.
Dans Chrome Dreams II, Neil Young jette un regard en arrière sur sa fructueuse carrière, ses différents styles et ses grandes réussites. Et vraiment, il peut à présent s'endormir le soir sans regrets ni remords...

Note : ****

Liste des morceaux :

1. Beautiful Bluebird - 4:27
2. Boxcar - 2:44
3. Ordinary People - 18:13
4. Shining Light - 4:44
5. The Believer - 2:39
6. Spirit Road - 6:32
7. Dirty Old Man - 3:17
8. Ever After - 3:32
9. No Hidden Path - 14:31
10. The Way - 5:15


Du même artiste :


Vous allez aimer :
- Harvest
- After The Gold Rush
- Prairie Wind


A éviter :

- Arc
- Everybody's Rockin



Découvrez Neil Young!

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