dimanche 11 janvier 2009

LED ZEPPELIN: HOW THE WEST WAS WON


Certes, le terrorisme recule. Certes, la trithérapie contre le SIDA avance. Certes, la démocratie s'installe à petits pas dans le monde. Certes, la criminalité baisse... Mais force est de constater qu'en 2009, nous vivons toujours dans un monde pourri. Pourquoi? Parce qu'aujourd'hui, il se trouve encore, en France, des mioches boutonneux pour oser prétendre, du haut de leur culture immense et portés par un élan de rébellion intense, que "Led Zeppelin n'est pas un groupe de hard rock et que les vieux disent ça parce que c'était violent pour l'époque mais que aujourd'hui si tu compares à des vrais groupes de hard rock c'est que dalle". Tout parent responsable obligera donc immédiatement ce môme récalcitrant à se plonger dans ce document inestimable, sorti des limbes depuis 2002: "How The West Was Won"...

Jusqu'à cette date, on devait se contenter du médiocre "The Song Remains The Same" pour montrer à un pioupiou ce qu'est un vrai live de Hard. Heureusement que cette superbe fête païenne de 1972 a fini par parvenir jusqu'à nos oreilles: les deux concerts de Los Angeles et Long Beach Arena, de la tournée de promotion de l'album "Houses Of The Holy" sont un régal hédoniste sans précédent, et, pour parler franc, l'un des meilleurs albums en public de l'histoire du rock. S'étalant sur 3 CD, la bête offre son lot de surprises: la première, cet "Immigrant Song" anarchique où règne en maître le larsen. Un solo de quelques minutes, absent sur la version originale, est offert à la foule avide, qui profite goulûment des magnifiques lignes de basse de John Paul Jones. Et que dire du batteur John Bonham! "Moby Dick", solo de batterie qui n'est pas uniquement une démonstration de virtuosité mais également un moment rythmique d'excellence, est étendu ici à dix-neuf minutes contre quatre dans celle du CD. L'intermède sans baguettes est également un régal, et ne montre qu'une petite partie de ce que le zeppelin a volé à la musique noire. "Bring It On Home" sonne comme un morceau de Howlin' Wolf décomplexé. Les deux curiosités majeures du live sont les deux plus longs morceaux: "Dazed And Confused" et "Whole Lotta Love" Avec son solo hypnotique à l'archet, le premier est un titre lascif entre le blues et le krautrock avec un intermède funk ("The Crunge"). Il faut tout de même rappeler qu'à la base cette composition est un morceau folk des années 30... Le second s'ouvre sur un riff bordélique à souhait, à des années lumières de la version studio, puis part de suite dans un trip psyché. Le groupe décide ensuite, à travers quelques reprises trépignantes de classiques, de rendre un hommage speedé ("Hello Marylou", ici à couper le souffle) au rock'n'roll et au blues. Puis Page improvise dix minutes sur le blues lent "Going Down Slow", un régal!
La force de ce live? Une puissance distordue démultipliée par rapport aux albums solo. Et une setlist imparable. Imaginez le même entre 1975 et 1980.

Note: ****1/2

Liste des pistes:

Disque 1

1- LA Drone – 0:14
2- Immigrant Song – 3:42
3- Heartbreaker – 7:25
4- Black Dog – 5:41
5- Over the Hills and Far Away – 5:08
6- Since I've Been Loving You – 8:02
7- Stairway to Heaven – 9:38
8- Going to California – 5:37
9- That's the Way -5:54
10- Bron-Yr-Aur-Stomp – 4:55

Disque 2

1- Dazed and Confused – 25:25
2- What Is and What Should Never Be – 4:41
3- Dancing Days – 3:42
4- Moby Dick – 19:20

Disque 3

1- Whole Lotta Love (Medley: Boogie Chillen/Let's Have A Party/Hello Marylou/Going Down Slow) – 23:08
2- Rock and Roll – 3:56
3- The Ocean – 4:21
4- Bring It On Home – 9:30

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