jeudi 27 novembre 2008

KING CRIMSON : IN THE COURT OF THE CRIMSON KING



Si on risque un regard sur les sommets du rock progressif. Disons les reussites reconnues comme telles par des journalistes qui aurait plutôt tendance à denigrer le prog, on fait une curieuse constatation. Il n'existe aucun album de musique progressive reconnu comme un chef d'oeuvre qui rassemble tout les traits de ce genre. Car au fond, les deux premiers albums des Soft Machine n'on jamais eu d'inspirations fantastico-sciencefictionnesque propre à la plupart des groupes de l'époque. Aqualung de Jethro Tull ne contient aucun morceau repoussant les limites de la musique en matière de longueur. Hawkwind tendait plus vers le hard rock (ce que Lemmy confirma en les quittant en 1975...) Quand à Pink Floyd, il est evident que sans que cela affecte en rien la qualité, ses productions restent très attachées à la pop. Il n'existe donc aucun chef d'oeuvre du progressif reconnu par toutes les autorités. Enfin presque aucun. En effet, affirmer une telle chose serait oublier le premier album de King Crimson, sorti en 1969 : In The Court Of The Crimson King. Cinq morceaux d'une longueur oscillant entre 6 et 13 minutes, une pochette et un univers graphique qui n'a rien à envier à Roger Dean. Des paroles lyriques, voir mystiques, et une demonstration de maitrise musicale à faire palir Mozart.


C'est avec l'inoubliable "21st Century Schizoid Man" que s'ouvre l'album. Que le lecteur plein du préjugé "rock progressif = musique douce" s'attende à voir cette affirmation réfutée. C'est sur une voix dechiré et des saxophones saturés que s'ouvre cet morceau presque metallique. Ses paroles, dure paysage de la destruction humaine, finisse d'achever l'auditeur. Oui cher lecteur : on jurerait entendre du Black Sabbath un an avant Paranoid. Le reste de l'album est à l'image de son titre d'ouverture : un sans faute. Chaque morceau est splendide, innovateur, rassemblant à chaque note le meilleur du progressif pour le concentrer en cette musique si mystique qui va accompagner l'auditeur. "In The Court Of The Crimson King" fait parti de ces albums qui font littéralement rêver. Du debut à la fin on ne compte que des morceaux sublimes. On achève avec le titre éponyme "The Court Of The Crimson King". Inoubliable. L'album baigne dans une certaine ambiance, entre contes folklorique et récits mystiques, on ne peut que venir se prosterner à la court du roi pourpre.
En definitive, "In The Court Of The Crimson King" est à placer au panthéon des albums progressifs survivants de la vague punk. A lui seul il semble anéantir touts les efforts de ce mouvement. En regroupant tout ce que de nombreux amateur de musique on pu qualifier de mauvais dans la musique progressive (les morceaux longs, les paroles lyriques, le style vainement m'a tu vu), King Crimson a composer l'incomposable. Un roi pourpre intouchable et immortel, reposant sur son trone de marbre et narguant de haut les punk en leur rappelant qu'ils n'on pas reussi à l'aneantir, et que personne ne le pourra jamais.

Note : *****


Liste des morceaux :


1. 21st Century Schizoid Man (7:21)
2. I Talk to the Wind (6:05)
3. Epitaph (8:47)
4. Moonchild (12:13)
5. The Court of the Crimson King (9:25)


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- Red

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A eviter :

- Lizard
- Beat



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1 commentaire:

  1. Là par contre, mon avis diffère.
    "ITCOTCK" a du potentiel, indéniablement, il suffit de jeter une oreille sur la première piste "21st Century Schizoid Man" pour s'en convaincre, néanmoins le reste me laisse de marbre, "Epitaph" et le titre final "The Court Of The Crimson King" trainent en longueur, apparaissent trop redondants à mon goût. Toutes proportions gardées, j’assimilerais davantage cet album à un coup commercial digne de "The Dark Side Of The Moon" des Pink Floyd, à savoir une musique faite pour plaire et destinée à servir de porte d’entrée pour connaître le groupe.
    Mon favoris du King reste "Larks’ Tongues in Aspic", plus fou, plus libre…

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