vendredi 1 mai 2009

GONG : FLOATING ANARCHY

Avant de réellement commencer cet article, il convient de préciser que la carrière de Daevid Allen est un foutoir innommable. Alors j'entends déjà les emmerdeurs pointilleux "Floating Anarchy est un album de Planet Gong, et non de Gong..." Ok cette affirmation est tout ce qu'il y a de plus véridique. Planet Gong fait partie des nombreuses formations de Daevid Allen et se constitue de ce dernier, ainsi que de sa femme Gilly Smith (vous savez les coeurs qui mettent mal à l'aise sur "You Can't Kill Me"...) et du Here & Now Band.

Enfin bordel, ça reste Gong, ses gentils extraterrestres à tête pointu qui voyagent dans des théières volantes, son héros "Zero" et son humour non-sens si particulier.

Rappelons le, la musique de Gong n'est pas toujours facile d'accès (n'oubliez pas que Daevid Allen est un ex-Soft Machine est qu'il est par la même adepte des envolées jazzy débridées. Ainsi le défaut majeur de la musique de Daevid Allen se résume assez vite : soit on adhére totalement à cet humour absurde porté par une musique tantôt jazzy, tantôt rock jusqu'au bourrinage, tantôt les deux en même temps, soit on trouve que tout ça ne tient pas debout et on lâche au bout de deux écoutes.



Le live Floating Anarchy enregistré à Toulouse en 1977, servi par une pochette aussi absurde que génial (commentaires stupides à profusion,) semble commencer avec un beau pot pourri qui rappelle les années Gong (Rappelons qu'on est ici en présence de Planet Gong et non de...Oh et puis merde !) : un extrait de "Radio Gnome", des choeurs féminins de partout. Un bordel bien ordonné de plus de deux minutes (pas mal pour une introduction.) Et puis on enchaine avec le morceau qui donne son titre à l'album. Et là, surprise ! "Floating Anarchy" n'est pas un morceau de rock progressif, ce n'est pas non plus du jazz, et encore moins de la musique expérimentale. "Floating Anarchy" n'est rien de moins qu'un morceau punk. Bon. Mesurons les propos : tout ça sent le punk à plein nez mais reste complètement barré et toujours aussi drôle. Imaginez un croisement entre les Soft Machine et les Ramones, vous aurez une petite idée de ce à quoi peut ressembler "Floating Anarchy". Mais pas seulement "Floating Anarchy" : l'album entier est un trip punk nourri aux champignons hallucinogènes made in France. On a des morceaux à la rythmique efficace, au ton oscillant entre le naïf et le provoquant ("Floating Anarchy", "Stone Innocent Frankenstein", "Opium For The People",) entrecoupé de beaux trips comme Gong sait si bien le faire (""New Age Transformation Try: No More Sages", "Allez Ali Baba Black Sheep Have you Any Bullshit: Mama Maya Mantram".)



Au final le paris risqué que prend Allen sur cet album est largement réussi. Le ton est efficace, drole. La musique planante et curieusement facile d'accès. Un vrai mélange de genre entre le punk et le rock progressif (jusque là on croyait allemands seuls capable d'accomplir de tels exploits...L'anarchie flottante...Jamais live n'aura mieux porté son nom.


Note : ****




1. "Psychological Overture" (2:36)
2. "Floating Anarchy" (5:15)
3. "Stone Innocent Frankenstein" (3:18)
4. "New Age Transformation Try: No More Sages" (12:10)
5. "Opium for the People" (4:25)
6. "Allez Ali Baba Black Sheep Have you Any Bullshit: Mama Maya Mantram" (15:01)

Du même artiste :



(on va dire que Floating Anarchy est un live de Gong...)



Vous allez aimer :

- Camembert Eléctrique

- Flying Teapot

- You



A éviter :

- Rien en particulier. Beaucoup de trips pas forcement facile d'accés mais rien de vraiment mauvais.

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