samedi 28 février 2009

THE MARS VOLTA : THE BEDLAM IN GOLIATH

Ah ! Le rock progressif...Vous savez, cette espèce de vilain canard qui ne trouve refuge chez personne...Un exemple : prenez quelqu'un dans la rue demandez lui : "Si je vous dis rock progressif vous me repondez quoi...?" Généralement vous obtiendrez un truc comme "Rock quoi ?" pour les plus prudents ou bien "Ouais ! Jonas Brothers !" si vous avez choisi une gamine de treize ans qui a entendu le mot "rock"...Ca arrive même à des filles un peu plus âgées et très bien...Triste époque...
"Enfin !" me direz vous, "les vrais érudits du rock, les critiques professionels ou encore les vrais mecs qui ont des vrais goûts ? (Parce qu'il ont de la culture ? J'en doute...) Que pensent-ils du rock progressif ?"
Eh bien eux...Ce sera plutôt quelque chose comme : "Ah le rock progressif...Tout le monde écoutait ça dans le temps..." Eh oui ! Les vrais de vrais ! Les réferences en matière de goût ne se risqueraient pas à aimer le rock progressif...Il vaut mieux rester sur les valeurs sûres du punk et de l'indie (puisque c'est hype et que les inrocks aiment...) plutôt que d'écouter cette musique prétentieuse...
Enfin entre nous...Le rock progressif est une fausse musique de snob, snobbée par les vrais snobs. Et le truc génial au fond, c'est que ces fameux snobs ont réussi à enterrer le rock progressif. La preuve : rappelez-vous des individus lambda du début de cet article...

Enfin imaginez ces même personnages désagréables (les snobs, ceux qui savent et qui préservent le monde de l'horreur du rock progressif...) devant un groupe comme les Mars Volta. Que vont ils bien pouvoir faire ?
La même chose que ce qu'ils on toujours fait avant : ranger Robert Wyatt dans le jazz, Pink Floyd dans la pop...Enfin masquer les apparences. Eh merde ! Pour Mars Volta ça marche pas. Enfin c'est pas grave, ils laisseront surement passer le remarquable Frances The Mute de 2005...Les gens oublieront...Alors je les imagine bien, les critiques tremblants de peur, derrière leurs belles convictions quand Mars Volta décida de persévérer dans l'erreur en 2008 avec The Bedlam In Goliath...Et nous, on ne saurait que les encourager à recommencer.
C'est simple, en entâmant ce disque à l'histoire digne d'un roman de Lovecraft (une sombre histoire de planche oui-ja avec une histoire d'esprit et de malediction. Selon le groupe l'album même serait maudit...) on libère une bouffée d'énergie plus qu'impressionante. C'est simple, les morceaux sont destructurés jusqu'à l'extreme et l'auditeur lambda aura sans doute un peu de mal à s'y retrouver... Mais il faut entendre l'entrée en matière du morceau d'ouverture "Aberinkula" pour comprendre la force que cette décision donne à la musique de Mars Volta. Avec la voix d'un John Anderson excité, de Cedric Bixler-Zavala à moitié deformée au mixage pendant plusieurs passages electro/krautrock qui font bien mal aux oreilles, et la guitare excitée de Omar Rodríguez-López (vous aurez compris que le groupe est brésilien), qui donne un son martyrisé comme Keith Emerson le faisait avec son orgue Hammond dans The Nice, on obtient un disque envoûtant, violent, agréablement malsain, qui s'écoute d'une traite, sans pause (pas de transition entre la plupart des morceaux). En plus du single "Wax Simulacra", on retiendra deux beaux sommets : "Ilyena" et "Tourniquet Man", pour le reste, l'album est impeccable.

Note : ****

Liste des morceaux :

1. Aberinkula
2. Metatron
3. Ilyena
4. Wax Simulacra
5. Goliath
6. Tourniquet Man
7. Cavalettas
8. Agadez
9. Askepios
10. Ouroboros
11. Soothsayer
12. Conjugal Burns

Du même artiste :

Vous allez aimer :
- Frances The Mute

A éviter :
Rien pour le moment dans ce que j'ai écouté

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