lundi 13 octobre 2008

IRON MAIDEN : THE NUMBER OF THE BEAST



Souvent déprecié par les critiques, le groupe de heavy metal britanique Iron Maiden connut un succés relatif en Europe dés la fin des années 70. Il fallut attendre la sortie de "The Number Of The Beast" le 22 Mars 1982 pour que le succés d'Iron Maiden explose pour toucher le monde entier.

La pochette merite qu'on s'y attarde quelques instants. Dessinées par l'inevitable Derek Riggs, le Roger Dean du heavy metal, represente Eddy, la mascote du groupe, en train de jouer au pantin avec le diable. Si la pochette peut en rebuter certain par son mauvais gout et son côté sataniste ambigue, elle represente bien le compromis que le groupe voulait obtenir entre parodie, clichés du heavy metal, et monstre sadique au style musical bien defini. La sortie de "The Number Of The Beast" représente également l'arrivée de Bruce Dickinson comme nouveau chanteur du groupe, remplaçant de Paul d'Ianno qui ne parvenait pas à suivre le rythme du groupe.



L'album s'ouvre avec l'excellent "Invader", simple et efficace, ce morceau relatant l'invasion de l'Angleterre par les Normands semble parfait pour l'entrée en matière. On enchaine sans reprendre son soufle avec ce qu'on pourrait appeler une "ballade". "Children Of The Damned" inspiré du "Village Des Damnés" de Carpenter, et de sa suite "Les Enfants Des Damnés", suit en effet la structure couplet lents et reguliers et refrain qui lorgne vers le slow (si on fait abstraction des hurlements desarticulés de Dickinson, qui font, il faut l'admettre, autant de bien à la matière grise qu'ils ne font de mal aux timpans.) On passera sur "The Prisoner" pour s'interesser sans tarder au sublime "22 Acacia Avenue", suite du morceau "Charlot The Harlot" du premier album du groupe. Relatant l'histoire d'une prostituée vivant dans une Londres de la fin du XIXéme, on admirera cette fois encore le jeu d'intonation de Dickinson. Viens alors la piece maitresse de l'album. Le magnifique morceau "The Number Of The Beast". Si on peut penser au premiers abords à une ôde à Satan, il n'en est rien. Les textes, inspirés d'un rêve de Dickinson (je le plains d'avoir des rêves aussi horribles), font plus office de mise en guarde contre le satanisme et ses dangers, à la manière du groupe de Ozzy Osbourne, Black Sabbath. L'album prend fin avec l'enchainement de "Run To The Hills" (dont on retiendra le rythme de batterie), "Gangland" (si le morceau est bon, il reste moins interessant que le reste de l'album), et "Hallowed Be Thy Name" qui cloture magnifiquement l'album avec les plaintes desesperées de son condamné à mort et son jeux de solo à double guitare entremelées à couper le souffle.

En definitive, "The Number Of The Beast" semble bien être le chef d'oeuvre d'Iron Maiden. Il marque le point de depart d'une longue serie de succés comme "Powerslave" ou "Seventh Son Of A Seventh Son". Malgré tout, il n'en reste pas moins un concentré d'une musique lourde au son metallique prononcé. Amateur de folk, de pop et de soft rock, passez votre chemin...
L'album est riche, regroupe le meilleur de ce qu'a pu faire et fera sans doute Iron Maiden au long de sa carrière. Comme l'apogée sanglante de la vierge de fer...

Liste des chansons :

1. Invaders
2. Children Of The Damned
3. The Prisoner
4. 22 Acacia Avenue
5. The Number Of The Beast
6. Run To The Hills
7. Gangland
8. Hallowed Be Thy Name

Dans la version réeditée de 1998, on decouvre un morceau tiré de la face B de "Run To The Hills" : "Total Eclipse" relate la disparition du soleil comme chatiment divin.

Note : ****

Du même groupe :

Vous allez aimer :
- Powerslave
- Live After Death
- Seventh Son Of A Seventh Son

A eviter :
- A Matter Of Life And Death
- The Factor X




Découvrez Iron Maiden!

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